mardi 16 mai 2023



-Aux odeurs-Haute senteur-

-mWm-

-08/05/2023-



L’odeur de la prison Où tous y sont allés A l’endroit des allées

La mine déconfite A avoir subi Au printemps si indigne La mine

L’explosion aux oreilles La victoire sur la mort Et le cerveau rotor

Les miettes évanescentes De poussières en poussières Les poudres blanches

Vertes Grises et assombries Vertes Si peu lisses En charpies

A l’odeur des minuscules champignons Sur les sols Sur les fonds

Les portes ne se sont pas ouvertes Et mon nez prisonnier de toute l’âcreté

-15h08-


Les couleurs évanouies Perdues jusqu’au ciel Couvertes de parfum

Cette fleur De blanc d’éclat Sauvageonne et fidèle au soleil

Cette feuille de jardin Aux senteurs évacuées Par la brise De mise

Cette petite racine Jetée à mon œil Enveloppée des herbes flamboyantes

A la piste Le longs des pas soulagés Par l’été et son avenir de vent

Ainsi tout ce pays A lancé en partage Une sagesse des odeurs

La senteur enfouie Dans mon visage ravi A l’air de la liberté

-15h13-







-A la porte du jardin-

-mWm-

-08/05/2023-



Les moisissures

Avancent en silence

Si sûres


Assis

Près de mon geôlier

Emprisonné


L’avenir

Ne pas en finir

Odeur intérieure


La porte du jardin

Et ses longues frondaisons

Ma saison


Mon printemps devenu

Et riches promenades

Comme un rêve

-15h13-




-Forgé-Animalisé-

-mWm-

-08/05/2023-



La fenêtre Zébrée de fers forgés Me laisse moutonner mon rêve

Assis prêt à pinçonner en tous genres Et les mains liées au temps

Je prenais tout de l’air Pour oiseler Dans mon jardin au poisson

Je brochetais les rives hautes Des murs barbelés Le cœur châtré

Je vrombissais à en poissonner des bulles de cliquetis Sans bruit

Jeu Châtier le dimanche Et son moine Au sourire plein d’Avé Maria

J’étais assis prêt du fuir A faire le mur Prêt de l’allée Lézarder

-15h38-


Je ne m’appelle pas Jean Porté par des lettres Prison de mon Moulin

Je suis l’Emile Et la belle Lucie Et la fière Pierre Notre hôtesse

Le costume barricadé de clés C’était à moutonner J’étais à oiseler

Nous étions tous zébrés Dans notre pyjama de tous les jours poissonnés

Nous sortions pour marcher Regarder le soleil Et marcher à l’aise

La pièce Avec son toit de grillage du dehors Les courants de l’air froid

Nous sommes presque tous rentrés Dans le jardin des odeurs salies

-15h44-




-Dis je-Disparaître-

-mWm-

-08/05/2023-



J’ai dessiné mon destin Je vais dis-je Disparaître A me faire prendre

Prison Sans un procès Sans un regret Sans ce moment Perdu A la vue

Jean m’a cherché Et l’Emile de Lucie Et la forte Pierre de tête

Prison Le chant Tous les lundis Ils chantent Pour ne plus oublier ça

Ce quoi Ce pourquoi Ce ton de départ A l’entrée d’une nouvelle gare

A la porte grillagée D’un passé que je ne pouvais jamais oublier

Aussi Dans la semelle de ma semaine Je les vois Cherche la rue

-15h58-


Prison Je suis de l’autre côté du mur Tous me cherchent De foule en foule

Lever les yeux L’ami Je suis si prêt à vous dire Un jour

Je suis comme tout le monde j’ai parfois besoin d’ignorance Chance

J’ai Comme Jean du moulin percé Un secret Que je vous donne là

Prison A n’être pas là A chanter Je vous l’ai dit Je vous ai vus Vous ai perdus

Ne pas percer les codes Manigancés par l’instant de résister Entier

D’une vie à l’autre Caché au dessus de vos yeux Ma prison me rêve

-16h03-





-Le nez-Sans fuir-

-mWm-

-08/05/2023-



Les champignons m’ont grogné le nez Ça me pue au naseau

Prison ça Me faire le beau Dans mon pyjama bas Sur les rebords

Je me suis enfoui Pas dans une autre ville Pas fille ou garçon

Je me suis jeté Dans la prisonnière réalité De la marée chaussée

De chapeau en képi De plastron au balcon Et le marteau tombe

Vous resterez parmi les autres sages Dans le revers A la solitaire

J’avais Avec un vol de pomme Et des insultes Trouvé la paix solitude

-16h08-


Prison Pourquoi partir Pourquoi ainsi Sans s’enfuir A vous regarder dire

J’aurais pu être la cloche du pont de Chalons Entre les déraillements

Prison Je deviens fou Je creuse en moi Le flou sur mes mains Et mes genoux

La belle Pierre A jeté ses drames Dans une chanson de réquisition

Quand Jean et Lucie De leurs mains en porte-voix Ne me vois pas

Je vous entends Et je pleure De plein cœur Et de fourmis Evanouies

Aussi Peut-être Le moment de libre prison Marche En grillagé Oublié

-16h13-




-Avec familiarité-

-mWm-

-08/05/2023-



Privément

De foultitude

Défoule


Marcher

Dans de la rue

Intérieur


Cacher

Sa vite vie vide

Et seule prison


Dans mon jardin

Aux secrets envolés

Si peu publiques


Ne rien dire

Garder pour soi

Privément

-16h25-






 

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