-La jupe-Vertu-mWm-09/10/2023-
Je m’étais endormie La jupe relevée par le vent du nord J’étais froide
J’étais Alors Obligée de remuer De descendre De remonter A mes dix ans
Aussi A corps perdu Je lui lisais des poèmes de Paul Et de l’autre Paul aussi
Je pense qu’il écoutait Ses feuilles Sens dessus dessous s’agitait de plus belle
Ses fleurs voulaient tomber Mais la saison devait aller plus avant
Je creuserais mes envies Je vrombissais Avec lui Et tambour battant Je riais
Au four et au moulin Nous parlions de nos exploits Et des jours de tempête
-19h10-
Grosso modo Il était mon meilleur ami Il était aussi Mes bleus silencieux
Mes larmes Pour Paul qui ne montait jamais A ma branche Du cœur
Je lui proposais Ma compagnie Alors nous sommes tombés d’accord Mieux vaut tard que jamais
Ils écoutaient les poèmes Et je descendais pour lui serrer le tronc
Nos dialogues étaient variés A boire et à manger A se mettre Tous d’accord Aussi
Pour Paul J’osais prendre des gants Pour ne pas devoir rendre mon tabler Un jour
Pourtant Ce jour est venu Il a préféré un cerisier de petite vertu
-19h18-
-Lentilles-Sot-mWm-09/10/2023-
Lentilles et persil J’ai vu jaune Je suis cabossé
A lentement Manger En élégant Cravate joyeuse de sot
Je ne suis le sot joyeux Avec sa cravate élégante Et
J’ose manger la patate Lentement cabossée et jaune
Et son persil Et ses lentilles Pourtant Je n’ai rien vu
Sans lunette Sans lentilles Le persil jaune et cabossé
Je n’ai rien vu Lentement J’ai mangé vite Pas élégant
La cravate dans la sauce Joyeuse Comme un sot
Je peux continuer comme un sot Jusqu’à finir les lentilles
-19h38-
Un sot joyeux Un nœud de cravate peu élégant
Pour manger Et lentement Se cabosser de jaune
Entre persil et lentilles Finir les lentilles Laisser le persil
Dans un jaune d’œuf cabossé Et là Lentement lent
Vomir le manger C’est élégant A retirer la cravate
Et rester un joyeux sot Un sot joyeux Sans cravate
L’élégant veut manger lentement Et le cabossé voit jaune
Entre persil Et lentilles Le repas est au complet j’espère
Des lentilles vertes Du persil fleur Et un chinois jaune
Le gâteau cabossé Lentement séché A ne pas manger
C’est élégant A en perdre la cravate Plutôt joyeux Mais pas sot
-19h44-
-(Je) Hache-(Je) Travail-(Je) Bois-mWm-10/10/2023-
Et si je m’ennuyais Prendrais de ma hache
Je taperais sur le bois Sur le tronc De la fente
Je plierais De mon dos La fatigue Toute la forme
Poserais A l’heure des nuages Les mouvements usés
Je plierais Je plierais Les feuilles au sol Les branches
Les hautes futaies Je verrais Je plonge dans l’envie
Et la journée finie Je reniflerai Ces odeurs d’arbres
-23h22-
Et si je me réveillais Garderais un fût pour rien
Pour regarder l’écorce La soulever La déposer
Je tournerais Autour de ton corps A te tailler Dedans
Je suivrais le fil de la nature Par tes formes humaines
Alors Va apparaître La pointe de ton dos Ta fatigue
Te creuser Et de tes reins Reconnaître de nos mains
Aussi le fût de l’arbre Fera de toi Une beauté d’amour
-23h29-
Et si j’avais une idée Glisserais vers mes sentiments
Epongerais le jour Avec admiration Vers ton cœur
Je plierais de joie Mon corps A moitié mué Et là
Et la couleur de ta peau Se teinterais des veines
Les nœuds Les trop nœuds Les partages de ton chaud
Menue Tu deviendrais La pleine promesse du beau
Et je tape De ma hache Et je transpire A ta pensée
-23h32-
-La danse-Poussières-De lumière-mWm-12/13/10/2023-
C’était un miroir Fondu Avec des craquements
Etait-ce la trace La couleur déshabillée
La face ronde du monde D’immondices lisses
Où la représentation Allons Tous aux spectacles
Où Allons-nous tous En travers des lunettes
Et les yeux gonflés De voir Embrumés Dès
Que le matin Différents Laisse sa place au midi
-00h00-
Fumeuse et évanescence Des poussières lisibles
Dans un raie de lumière De l’air Du laisser passer
De verre Entravé Par des nuances d’ombres
Sombres Le reste Aussi visible Que de l’éclat
Et le sommeil du soleil Nous laisserait Danser
Au travers de la porte Des nuages Des passages
Disparaître Réapparaître La valse des ondes
-00h05-
Solidité Disparue Et entamée par les étés
Sous les longues ficelles de la belle lumière
Qui nous fait s’écarter les lisibles invisibles
Les mobiles Et les éclairs lancés Sur la glace
Sur les reflets indiscrets De montrer A plus
Et A rejoindre l’image mouvante du relief
Aussi la valse des frondaisons Cache la raison
-00h09-
-Baron-Des chants-Aux légumes-mWm-13/10/2023-
Le baron de la soupe Il est immangeable Au perché
Avec du sucre Plein d’overdose Et les ronds gnafrons
Avec du laid Cela ne m’étonne pas Il a une barbe
Huit jours avant Nous aurions pu tomber dessus
Mais sommes Sommeil Tombés Sens dessous dessus
Alors le ridicule de la digestion Comme une pièce montée
Les légumes Taillés à la hâte Avaient formé la soupe du Baron
-19h59-
Les chants de la Baronne A siffler A vomer Un air
Avec du sel de bienvenue Et de trop torde boyau
Avec célérité Chacun de croquer Dedans le mou
Pourquoi l’occurrence Nous mène-t-elle à celui-ci
A cet affreux lendemain Où il n’y a plus personne
A qui veux-tu danser De la cuillère Comme louche
Sans se laisser faire Elles allaient toutes se régalées
-20h03-
Leurs fils Aux légumes Vivant dans un foyer ouvert
Où le bois de la forêt S’entassaient A notre regret
Où la cuisine de traître Résistait A tous les goûts
Sans doute Lui avaient-ils appris A ne tenir à rien
A chanter Danser De la cuillère de bois Et de manche
Avec une pluie de paroles directives Qui servait à s’évader
Ce jour-là Personne ne voulu Dans sa voie de Baron Haut perché
-20h07-
-A la soupe-Les scies-Du fils-mWm-13/10/2023-
Contrairement à la soupe Se refroidit En m’échauffant
Certainement la diligence De la belle fille du Baron
Ne lui évitera pas de ronger les phrases miettes
Seule Comprend que la suite Ne lui appartient pas
Elle doit choisir Un reste de sagesse Ou bien se taire
L’autre jour Du piment Dans le rire Elle l’a évacué
Elle avait mis des renoncules Dans le fond de la louche
-20h51-
Les encombres Et les scies du silence Devant Derrière
Les sophismes obligatoires Pour nous dire qu’il sait
Les embrouillaminis de tourniquet Sans un regret
La soupe des jours anciens renifle d’habitude
Et chacun Piège à sons Ensemble de la ruine finie
Unie à la vendange De toutes les naissances vraies
Il ne refuse pas de luire Se pensant le plus important
-20h47-
Le Baron Fils de la baronne Font un gros mélange
Ils ne croient pas En la saveur de leur ridicule
Ils ne savent rien Qu’ils n’ont pas compris Ils en savent tant
Comment mélanger Les serveuses Les servantes Les gens
Sans se mélanger Et mixer la soupe de leurs légumes
Et le creux Le plat Et la tomate arrondie de nuit
Sans même résister L’autorité n’est jamais salutaire
-20h43-
-Questions-Eveillées-De la Baronne-mWm-13/10/2023-
Il se posait Sur un tas de questions Sur son papier
Il ne savait pas les secrets De la vive nature des légumes
Pourquoi empêcher La nuit de tomber Ce jour-là
Ses lunettes avaient Un pied sur terre Sur son nez
Ses moustaches volaient Les mots Guère plus visibles
Ses sens étaient guidés Par sa raison obsolète
Et la belle fille S’était endormie Sous la lune
-21h20-
La belle fille Eveillée Avait pris un crayon gras
Une sorte de charrue Dans le papier de l’Inde fine
Une trace de lune Devant son regard hésitant
Le Baron ne disait plus rien De peur Que se soit
Ecrit dans son image Dans son air trop sérieux
Avec un œil âr ici Et les mains Moiteur Vigueur
Lorsqu’elle signa le papier Il ne voulu rien savoir
-21h23-
Le fils de la Baronne Avec un geste souverain de rien
Avait suivi De la scène Les contreforts de la vanité
Le Baron était droit Un peu gauche Mais certain
La fillette de ses cinq ans Dessinait à merveille
En belle fille Elle n’obéissait qu’à son malsain
De qui veux-tu connaître les écrits pictogramme
Quand elle avait grandi Elle s’en moquerait Du Baron
-21h27-
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