dimanche 29 octobre 2023




-La jupe-Vertu-mWm-09/10/2023-

Je m’étais endormie La jupe relevée par le vent du nord J’étais froide

J’étais Alors Obligée de remuer De descendre De remonter A mes dix ans

Aussi A corps perdu Je lui lisais des poèmes de Paul Et de l’autre Paul aussi

Je pense qu’il écoutait Ses feuilles Sens dessus dessous s’agitait de plus belle

Ses fleurs voulaient tomber Mais la saison devait aller plus avant

Je creuserais mes envies Je vrombissais Avec lui Et tambour battant Je riais

Au four et au moulin Nous parlions de nos exploits Et des jours de tempête

-19h10-

Grosso modo Il était mon meilleur ami Il était aussi Mes bleus silencieux

Mes larmes Pour Paul qui ne montait jamais A ma branche Du cœur

Je lui proposais Ma compagnie Alors nous sommes tombés d’accord Mieux vaut tard que jamais

Ils écoutaient les poèmes Et je descendais pour lui serrer le tronc

Nos dialogues étaient variés A boire et à manger A se mettre Tous d’accord Aussi

Pour Paul J’osais prendre des gants Pour ne pas devoir rendre mon tabler Un jour

Pourtant Ce jour est venu Il a préféré un cerisier de petite vertu

-19h18-





-Lentilles-Sot-mWm-09/10/2023-

Lentilles et persil J’ai vu jaune Je suis cabossé

A lentement Manger En élégant Cravate joyeuse de sot

Je ne suis le sot joyeux Avec sa cravate élégante Et

J’ose manger la patate Lentement cabossée et jaune

Et son persil Et ses lentilles Pourtant Je n’ai rien vu

Sans lunette Sans lentilles Le persil jaune et cabossé

Je n’ai rien vu Lentement J’ai mangé vite Pas élégant

La cravate dans la sauce Joyeuse Comme un sot

Je peux continuer comme un sot Jusqu’à finir les lentilles

-19h38-

Un sot joyeux Un nœud de cravate peu élégant

Pour manger Et lentement Se cabosser de jaune

Entre persil et lentilles Finir les lentilles Laisser le persil

Dans un jaune d’œuf cabossé Et là Lentement lent

Vomir le manger C’est élégant A retirer la cravate

Et rester un joyeux sot Un sot joyeux Sans cravate

L’élégant veut manger lentement Et le cabossé voit jaune

Entre persil Et lentilles Le repas est au complet j’espère

Des lentilles vertes Du persil fleur Et un chinois jaune

Le gâteau cabossé Lentement séché A ne pas manger

C’est élégant A en perdre la cravate Plutôt joyeux Mais pas sot

-19h44-



-(Je) Hache-(Je) Travail-(Je) Bois-mWm-10/10/2023-

Et si je m’ennuyais Prendrais de ma hache

Je taperais sur le bois Sur le tronc De la fente

Je plierais De mon dos La fatigue Toute la forme

Poserais A l’heure des nuages Les mouvements usés

Je plierais Je plierais Les feuilles au sol Les branches

Les hautes futaies Je verrais Je plonge dans l’envie

Et la journée finie Je reniflerai Ces odeurs d’arbres

-23h22-

Et si je me réveillais Garderais un fût pour rien

Pour regarder l’écorce La soulever La déposer

Je tournerais Autour de ton corps A te tailler Dedans

Je suivrais le fil de la nature Par tes formes humaines

Alors Va apparaître La pointe de ton dos Ta fatigue

Te creuser Et de tes reins Reconnaître de nos mains

Aussi le fût de l’arbre Fera de toi Une beauté d’amour

-23h29-

Et si j’avais une idée Glisserais vers mes sentiments

Epongerais le jour Avec admiration Vers ton cœur

Je plierais de joie Mon corps A moitié mué Et là

Et la couleur de ta peau Se teinterais des veines

Les nœuds Les trop nœuds Les partages de ton chaud

Menue Tu deviendrais La pleine promesse du beau

Et je tape De ma hache Et je transpire A ta pensée

-23h32-



-La danse-Poussières-De lumière-mWm-12/13/10/2023-

C’était un miroir Fondu Avec des craquements

Etait-ce la trace La couleur déshabillée

La face ronde du monde D’immondices lisses

Où la représentation Allons Tous aux spectacles

Où Allons-nous tous En travers des lunettes

Et les yeux gonflés De voir Embrumés Dès

Que le matin Différents Laisse sa place au midi

-00h00-

Fumeuse et évanescence Des poussières lisibles

Dans un raie de lumière De l’air Du laisser passer

De verre Entravé Par des nuances d’ombres

Sombres Le reste Aussi visible Que de l’éclat

Et le sommeil du soleil Nous laisserait Danser

Au travers de la porte Des nuages Des passages

Disparaître Réapparaître La valse des ondes

-00h05-

Solidité Disparue Et entamée par les étés

Sous les longues ficelles de la belle lumière

Qui nous fait s’écarter les lisibles invisibles

Les mobiles Et les éclairs lancés Sur la glace

Sur les reflets indiscrets De montrer A plus

Et A rejoindre l’image mouvante du relief

Aussi la valse des frondaisons Cache la raison

-00h09-



-Baron-Des chants-Aux légumes-mWm-13/10/2023-

Le baron de la soupe Il est immangeable Au perché

Avec du sucre Plein d’overdose Et les ronds gnafrons

Avec du laid Cela ne m’étonne pas Il a une barbe

Huit jours avant Nous aurions pu tomber dessus

Mais sommes Sommeil Tombés Sens dessous dessus

Alors le ridicule de la digestion Comme une pièce montée

Les légumes Taillés à la hâte Avaient formé la soupe du Baron

-19h59-

Les chants de la Baronne A siffler A vomer Un air

Avec du sel de bienvenue Et de trop torde boyau

Avec célérité Chacun de croquer Dedans le mou

Pourquoi l’occurrence Nous mène-t-elle à celui-ci

A cet affreux lendemain Où il n’y a plus personne

A qui veux-tu danser De la cuillère Comme louche

Sans se laisser faire Elles allaient toutes se régalées

-20h03-

Leurs fils Aux légumes Vivant dans un foyer ouvert

Où le bois de la forêt S’entassaient A notre regret

Où la cuisine de traître Résistait A tous les goûts

Sans doute Lui avaient-ils appris A ne tenir à rien

A chanter Danser De la cuillère de bois Et de manche

Avec une pluie de paroles directives Qui servait à s’évader

Ce jour-là Personne ne voulu Dans sa voie de Baron Haut perché

-20h07-


-A la soupe-Les scies-Du fils-mWm-13/10/2023-

Contrairement à la soupe Se refroidit En m’échauffant

Certainement la diligence De la belle fille du Baron

Ne lui évitera pas de ronger les phrases miettes

Seule Comprend que la suite Ne lui appartient pas

Elle doit choisir Un reste de sagesse Ou bien se taire

L’autre jour Du piment Dans le rire Elle l’a évacué

Elle avait mis des renoncules Dans le fond de la louche

-20h51-

Les encombres Et les scies du silence Devant Derrière

Les sophismes obligatoires Pour nous dire qu’il sait

Les embrouillaminis de tourniquet Sans un regret

La soupe des jours anciens renifle d’habitude

Et chacun Piège à sons Ensemble de la ruine finie

Unie à la vendange De toutes les naissances vraies

Il ne refuse pas de luire Se pensant le plus important

-20h47-

Le Baron Fils de la baronne Font un gros mélange

Ils ne croient pas En la saveur de leur ridicule

Ils ne savent rien Qu’ils n’ont pas compris Ils en savent tant

Comment mélanger Les serveuses Les servantes Les gens

Sans se mélanger Et mixer la soupe de leurs légumes

Et le creux Le plat Et la tomate arrondie de nuit

Sans même résister L’autorité n’est jamais salutaire

-20h43-



 

-Questions-Eveillées-De la Baronne-mWm-13/10/2023-

Il se posait Sur un tas de questions Sur son papier

Il ne savait pas les secrets De la vive nature des légumes

Pourquoi empêcher La nuit de tomber Ce jour-là

Ses lunettes avaient Un pied sur terre Sur son nez

Ses moustaches volaient Les mots Guère plus visibles

Ses sens étaient guidés Par sa raison obsolète

Et la belle fille S’était endormie Sous la lune

-21h20-

La belle fille Eveillée Avait pris un crayon gras

Une sorte de charrue Dans le papier de l’Inde fine

Une trace de lune Devant son regard hésitant

Le Baron ne disait plus rien De peur Que se soit

Ecrit dans son image Dans son air trop sérieux

Avec un œil âr ici Et les mains Moiteur Vigueur

Lorsqu’elle signa le papier Il ne voulu rien savoir

-21h23-

Le fils de la Baronne Avec un geste souverain de rien

Avait suivi De la scène Les contreforts de la vanité

Le Baron était droit Un peu gauche Mais certain

La fillette de ses cinq ans Dessinait à merveille

En belle fille Elle n’obéissait qu’à son malsain

De qui veux-tu connaître les écrits pictogramme

Quand elle avait grandi Elle s’en moquerait Du Baron

-21h27-



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