-Au galop-Coquille-Cliquetis-L’hiver-Observation-Du sabot-
-mWm-
-10/06/2024-
Un cheval au galop Il arrive Il arrive Ne le vois pas
Les sabots toquent la terre Gelée de ce blanc hiver
Un cavalier Est-il vêtu de rouge A la lueur du ciel
Les nuages tomberont Sur le froid De ce pays Là
Un cheval au galop Quand nous rejoindra-t-il
-15h11-
Au rythme de la coquille de noix Elle tombe bien Là
Au son des vents passagers Et du brouillard glacé
Dans la neige Des tempêtes Et des tourbillonnements
Dans les arbres vides De leur lumière Etincelante
Le sol craque des pas Dans mes rêves Quand il arrive
-15h14-
J’entends le cliquetis Ce bruit de métal D’une épée
Aussi longue Que le voyage est lourd Au galop
Que la route vers la ville Emmène A travers boue
Dessous de la blancheur Durcie et fine Si fine
Sous son chapeau de laine Au galop de l’haleine
-15h18-
Je respire Avec force Au souffle bruyant L’hiver
Je marche quelques pas Je m’arrête Du vent discret
Je suffoque lentement Je n’entends plus Je vais d’avant
Mes yeux se frottent Dans mes mains Si sèches
Méthodiquement Je voyage Dans ce long paysage
-15h21-
Observation Quête de sens De rond Des arbres longs
Les champs Aux graines putréfiées Noires de blanc
Les herbes frissonnent De la brise Et du chant
La place de mes mains Dans un chapelet de poches
J’écoute Je reviens à n’entendre A peine Au galop
-15h25-
Je vais rentrer Je n’ai plus le bruit du sabot Du galop
A-t-il coupé par la forêt Dans l’autre sentier
A-t-il pris le vent de biais Je n’ai pas de regret
Le courrier arrivera Dans le village En contrebas
Et je m’éveille Dans le froid Et je rentre A la ferme
-15h28-
-Absence-Pas adapté-Dérange-D’en bas-J’aurais voulu-
-mWm-
-10/06/2024-
Je m’adapterai à votre absence Avait dit le miroir
Je ne le voyais pas Je le savais présent Là En arrière
Il était presque silencieux J’entendais son souffle
En allant chez ma tante J’ai croisé un fantôme Là
Dans la chambre du froid Dans le grenier vidé
La buée du jour Et les traces de doigts Et la trace
Ni la mienne Ni le craquement du plancher Sous mes pas
-15h40-
Je ne me suis pas adapté J’ai tant frissonné
Cherché partout A rebours Au contour En arrière
Je n’osais plus bouger Ni me tordre Le dos du col
Ni me mettre Sur mes bras Devant la table de toilette
J’étais miette Ni vent Ni pluie Les craquements de tuiles
Des pas incertains D’aller vers d’autres chantiers
Et je me suis descendu Des marches sûres L’absence
-15h44-
Votre absence me dérange Il y a longtemps que j’attends
Votre brillant regard Depuis votre départ Il est tard
Il est l’instant Où je vous entends encore Au bord
Au raz-bord De la coiffeuse Des grands jours d’avant
Je voyais le peigne Dans vos cheveux courts et noirs
Je voyais vos souliers Se monter sur mes pieds Baisers
Et le fantôme de mes souvenirs Que j’attends Chez ma tante
-15h48-
Dans la cuisine D’en bas Du haut D’hier De l’hiver
Dans les escaliers Aussi banals que bancals Et là
Sous la couverture de mes épaules Il me fait frais
Il me fait le temps de Noël A couper les arbres morts
Et à tirer A la corde A la corde encore Jusqu’au sentier
Jusqu’au milieu de la vie Je t’aurais suivi La nuit
Mais il me reste Un fantôme solitaire A me taire
-15h52-
J’aurais voulu m’adapter à ton fantôme D’hier
J’aurais voulu M’assoir Sur le banc Au long gazon
Une vie publique Où les rires ne me rappelleraient rien
Où sont passés tes yeux éclatant de vie Et de joyeux
Bienheureux Avec la neige Sous les tuiles de terre
Sous les pas craquants de bois Au devant de la glace
Ma tante Il n’y a rien Que la poussière d’un vieux bonheur
-15h57-
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