jeudi 27 juin 2024


-Au galop-Coquille-Cliquetis-L’hiver-Observation-Du sabot-

-mWm-

-10/06/2024-



Un cheval au galop Il arrive Il arrive Ne le vois pas

Les sabots toquent la terre Gelée de ce blanc hiver

Un cavalier Est-il vêtu de rouge A la lueur du ciel

Les nuages tomberont Sur le froid De ce pays Là

Un cheval au galop Quand nous rejoindra-t-il

-15h11-

Au rythme de la coquille de noix Elle tombe bien Là

Au son des vents passagers Et du brouillard glacé

Dans la neige Des tempêtes Et des tourbillonnements

Dans les arbres vides De leur lumière Etincelante

Le sol craque des pas Dans mes rêves Quand il arrive

-15h14-

J’entends le cliquetis Ce bruit de métal D’une épée

Aussi longue Que le voyage est lourd Au galop

Que la route vers la ville Emmène A travers boue

Dessous de la blancheur Durcie et fine Si fine

Sous son chapeau de laine Au galop de l’haleine

-15h18-

Je respire Avec force Au souffle bruyant L’hiver

Je marche quelques pas Je m’arrête Du vent discret

Je suffoque lentement Je n’entends plus Je vais d’avant

Mes yeux se frottent Dans mes mains Si sèches

Méthodiquement Je voyage Dans ce long paysage

-15h21-

Observation Quête de sens De rond Des arbres longs

Les champs Aux graines putréfiées Noires de blanc

Les herbes frissonnent De la brise Et du chant

La place de mes mains Dans un chapelet de poches

J’écoute Je reviens à n’entendre A peine Au galop

-15h25-

Je vais rentrer Je n’ai plus le bruit du sabot Du galop

A-t-il coupé par la forêt Dans l’autre sentier

A-t-il pris le vent de biais Je n’ai pas de regret

Le courrier arrivera Dans le village En contrebas

Et je m’éveille Dans le froid Et je rentre A la ferme

-15h28-




-Absence-Pas adapté-Dérange-D’en bas-J’aurais voulu-

-mWm-

-10/06/2024-



Je m’adapterai à votre absence Avait dit le miroir

Je ne le voyais pas Je le savais présent Là En arrière

Il était presque silencieux J’entendais son souffle

En allant chez ma tante J’ai croisé un fantôme Là

Dans la chambre du froid Dans le grenier vidé

La buée du jour Et les traces de doigts Et la trace

Ni la mienne Ni le craquement du plancher Sous mes pas

-15h40-

Je ne me suis pas adapté J’ai tant frissonné

Cherché partout A rebours Au contour En arrière

Je n’osais plus bouger Ni me tordre Le dos du col

Ni me mettre Sur mes bras Devant la table de toilette

J’étais miette Ni vent Ni pluie Les craquements de tuiles

Des pas incertains D’aller vers d’autres chantiers

Et je me suis descendu Des marches sûres L’absence

-15h44-

Votre absence me dérange Il y a longtemps que j’attends

Votre brillant regard Depuis votre départ Il est tard

Il est l’instant Où je vous entends encore Au bord

Au raz-bord De la coiffeuse Des grands jours d’avant

Je voyais le peigne Dans vos cheveux courts et noirs

Je voyais vos souliers Se monter sur mes pieds Baisers

Et le fantôme de mes souvenirs Que j’attends Chez ma tante

-15h48-

Dans la cuisine D’en bas Du haut D’hier De l’hiver

Dans les escaliers Aussi banals que bancals Et là

Sous la couverture de mes épaules Il me fait frais

Il me fait le temps de Noël A couper les arbres morts

Et à tirer A la corde A la corde encore Jusqu’au sentier

Jusqu’au milieu de la vie Je t’aurais suivi La nuit

Mais il me reste Un fantôme solitaire A me taire

-15h52-

J’aurais voulu m’adapter à ton fantôme D’hier

J’aurais voulu M’assoir Sur le banc Au long gazon

Une vie publique Où les rires ne me rappelleraient rien

Où sont passés tes yeux éclatant de vie Et de joyeux

Bienheureux Avec la neige Sous les tuiles de terre

Sous les pas craquants de bois Au devant de la glace

Ma tante Il n’y a rien Que la poussière d’un vieux bonheur

-15h57-



 

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