vendredi 29 novembre 2024


-Jardin Japonais-

-mWm-

-25/11/2024-


J’ai glissé Sur le dos de la plante

Je me suis mêlé Du bel hiver

J’ai marché J’ai empiété Sur l’air


Dans le jardin De la plume d’ange

Dans les pavés De l’automne arrêté

Change ton labeur Et travaille

La belle pagaille Dans mes leurres

Alors Arrêter Le moment écarté


La belle demoiselle Si dentelle

Dans les frissons De la terre noire

Je n’observe guère Tout respect

Pas poser Sur le sable Les questions

Je divise l’instant Entre Elle et Moi

En gardant D’un pied La distance

Sur place Piétinant Mon impatience

-15h13-



Avec un bâton long De mes chausses

Des sabots frileux Ne pas avancer

L’écoute Me mener Vers le grand être


Il était long Avec une grise barbe

Ses chants Menaient Au silence

Je l’écoute Je renifle Ma solitude

Je mesure Le court Moment de dire

De ne rien répondre Je suis perdu


Une tasse de senteurs Des vapeurs

Saluer Au matin Le grand chemin

Le jour De faire crisser les pierres

D’admirer la solitude du rocher

Bien au-delà De branches de vent

Gien taillée Bien enveloppée

La rivière Du sable Et du beau

-15h17-


J’allais repartir Quand Elle a parlé

Sa voie Etait celle d’un bonze

D’un auteur De courts poèmes


Elle m’a récité Ma vie En quelques mots

Comme Me dire Que depuis un siècle

Comme prédire Le sourire du soleil

Avec ses mains frêles En petits gestes

Je n’ai rien compris Une chance


Le lendemain j’étais déjà Dans l’oubli

Pourtant le tissu de son voile Dansait

Dans une couleur D’un mélange doux

Dans ses yeux Chantant ailleurs

Le reste de ma vie Me posait le doute

Je n’aurai su Quelle route prendre

Si sa voix alors N’avait été là

-15h23-





-Neige sur le jardin-

-mWm-

-25/11/2024-


La neige avait quitté Le petit jardin

Pourtant Elle dansait encore

Sur les bords Des fleurs gelées


La neige volait Bien avant la pluie

Un rideau de blancheur Tendre

La main Dans un gant doux

D’ici A la nuit La chandelle

La belle froideur Nous endure


C’était Dans un caillou japonais

Une sorte de douceur D’une ruine

Des passages enveloppés de blanc

J’aurai aimé Le rond printemps

J’ai attendu Que la nuit douce

Me coule Entre les doigts De froid

Et j’ai courbée le dos En sabot

-15h42-



La pluie s’était enrobée de voix

Le champ Au loin Voulait dégeler

Et continuer Au pas Ma promenade


Te souviens-tu De cette gravure

Où les traits de bois faisaient les gouttes

Où chacun Se protégeait du poids

Du fragile mouillé Du fil soudé

Qui me mène Vers le trop trempé


Les plaques d’eau Le vent souffle

Le tard Ne pas trouver la route

Soutiens ton chapeau Bourrasque

Relève ton col Jusqu’à ton masque

Ne ris pas du monde essoufflé

Ne tire pas Sur la corde De pluie

Tu n’es pas encore arrivée Au chaud

-15h48-


Quand j’arriverai A la belle maison

Où Vous accueillez De raison

Les saltimbanques Des routes


Quand je poserai Sur le dimanche

Les gestes de trop De encore merci

Les paroles Je ne trouve pas les mots

Une sorte de tristes sourires veillent

A redire Dans une belle bienveillance


Dans la chambre Où l’on me porte

Où la matière Est si tiède encore

Où Sur le mur Rira l’estampe

Les poèmes Dans d’autres langues

Dans les couleurs Si hautes Si froides

Dans la teneur A tiède chaleur

Neigera-t-il encore Cet hiver

-15h53-




-Gaïsha-

-mWm-

-25/11/2024-


Joëlle était une si belle Gaïsha

Elle me porte Noël Elle me boit

Elle me voit Du froid aigu


Joëlle me rapporte Tous les vœux

Tous les noëls perdus Au poële

Aux soldats morts Au trop aigü

Au monde perdu De mes aïeux

Tu es la plus vieille des Gaïshas


Tu es si ficelle A me faire boire

A me voir soir Au roïbos

A la fenêtre Que vent cabosse

Que vais-je rêver de Joëlle

De cœur de joie De tout noël

De tout De ta route qui m’est aigü

Sous le poële blanc De la neige

-16h17-




-Boisson à la terrasse-

-mWm-

-25/11/2024-


Quand il a quitté La bel Gaïsha

Il s’installa Très peu dévêtu

A la terrasse D’un bar de Noël


Il se souvenait Des autres jours

Ceux Où le printemps Donne l’envie

Ceux Où le courage n’st plus cage

Où la course Des pieds devant

Se résume A ne plus vouloir


Dans les vertus De la boisson

Ni rïbos Mi poële à gratter

Ni de la chance Ni de la danse

Ni les coureurs de course à moitié

Ils les regardaient Se placer

Se croire Vainqueur Se soulever

Et battre coulpe Et tant hurler

-16h34-



Il s’installe dans ses regrets

Ses creux de ventre De boire Entier

De vilipender propre A l’arrivée


A la terrasse Du beau maçon

A sécher le béton A peine pron

A lisser les bords A creux A tor

A laisser prendre Dès aujourd’hui

Un nouveau bar La lune aigüe


Le bar était un poison Trop tard

Le couvercle de la soupe A échapper

Assis à sa table Il voyait vent

Bourrasque Cascade A renom

Avec les voisins Comme des ronds

De boire encore De parler sons

Et de crier Au départ de la terrasse

-16h39-


Dans le jardin écossais De boire

Sur la courte terrasse Se passe

De froid aigü De pleine vue


La belle Gaïsha Je vais Te revoilà

Je te découvre A d’autres bras

Je me doutais Dans d’autres plats

De la cigüe De mort aux rats

Aux pieds Du chemin De mes doigts


Je me suis enfui De bas De bar

J’ai écouté tomber la neige

Le vent heureux Une fleur siège

Elevée En toutes les vieilles saisons

Comme une foule Qui me détourne

De mon charmant De mon gênant

Et surtout De passer Un moment

-16h47-




 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire