-Jardin Japonais-
-mWm-
-25/11/2024-
J’ai glissé Sur le dos de la plante
Je me suis mêlé Du bel hiver
J’ai marché J’ai empiété Sur l’air
Dans le jardin De la plume d’ange
Dans les pavés De l’automne arrêté
Change ton labeur Et travaille
La belle pagaille Dans mes leurres
Alors Arrêter Le moment écarté
La belle demoiselle Si dentelle
Dans les frissons De la terre noire
Je n’observe guère Tout respect
Pas poser Sur le sable Les questions
Je divise l’instant Entre Elle et Moi
En gardant D’un pied La distance
Sur place Piétinant Mon impatience
-15h13-
Avec un bâton long De mes chausses
Des sabots frileux Ne pas avancer
L’écoute Me mener Vers le grand être
Il était long Avec une grise barbe
Ses chants Menaient Au silence
Je l’écoute Je renifle Ma solitude
Je mesure Le court Moment de dire
De ne rien répondre Je suis perdu
Une tasse de senteurs Des vapeurs
Saluer Au matin Le grand chemin
Le jour De faire crisser les pierres
D’admirer la solitude du rocher
Bien au-delà De branches de vent
Gien taillée Bien enveloppée
La rivière Du sable Et du beau
-15h17-
J’allais repartir Quand Elle a parlé
Sa voie Etait celle d’un bonze
D’un auteur De courts poèmes
Elle m’a récité Ma vie En quelques mots
Comme Me dire Que depuis un siècle
Comme prédire Le sourire du soleil
Avec ses mains frêles En petits gestes
Je n’ai rien compris Une chance
Le lendemain j’étais déjà Dans l’oubli
Pourtant le tissu de son voile Dansait
Dans une couleur D’un mélange doux
Dans ses yeux Chantant ailleurs
Le reste de ma vie Me posait le doute
Je n’aurai su Quelle route prendre
Si sa voix alors N’avait été là
-15h23-
-Neige sur le jardin-
-mWm-
-25/11/2024-
La neige avait quitté Le petit jardin
Pourtant Elle dansait encore
Sur les bords Des fleurs gelées
La neige volait Bien avant la pluie
Un rideau de blancheur Tendre
La main Dans un gant doux
D’ici A la nuit La chandelle
La belle froideur Nous endure
C’était Dans un caillou japonais
Une sorte de douceur D’une ruine
Des passages enveloppés de blanc
J’aurai aimé Le rond printemps
J’ai attendu Que la nuit douce
Me coule Entre les doigts De froid
Et j’ai courbée le dos En sabot
-15h42-
La pluie s’était enrobée de voix
Le champ Au loin Voulait dégeler
Et continuer Au pas Ma promenade
Te souviens-tu De cette gravure
Où les traits de bois faisaient les gouttes
Où chacun Se protégeait du poids
Du fragile mouillé Du fil soudé
Qui me mène Vers le trop trempé
Les plaques d’eau Le vent souffle
Le tard Ne pas trouver la route
Soutiens ton chapeau Bourrasque
Relève ton col Jusqu’à ton masque
Ne ris pas du monde essoufflé
Ne tire pas Sur la corde De pluie
Tu n’es pas encore arrivée Au chaud
-15h48-
Quand j’arriverai A la belle maison
Où Vous accueillez De raison
Les saltimbanques Des routes
Quand je poserai Sur le dimanche
Les gestes de trop De encore merci
Les paroles Je ne trouve pas les mots
Une sorte de tristes sourires veillent
A redire Dans une belle bienveillance
Dans la chambre Où l’on me porte
Où la matière Est si tiède encore
Où Sur le mur Rira l’estampe
Les poèmes Dans d’autres langues
Dans les couleurs Si hautes Si froides
Dans la teneur A tiède chaleur
Neigera-t-il encore Cet hiver
-15h53-
-Gaïsha-
-mWm-
-25/11/2024-
Joëlle était une si belle Gaïsha
Elle me porte Noël Elle me boit
Elle me voit Du froid aigu
Joëlle me rapporte Tous les vœux
Tous les noëls perdus Au poële
Aux soldats morts Au trop aigü
Au monde perdu De mes aïeux
Tu es la plus vieille des Gaïshas
Tu es si ficelle A me faire boire
A me voir soir Au roïbos
A la fenêtre Que vent cabosse
Que vais-je rêver de Joëlle
De cœur de joie De tout noël
De tout De ta route qui m’est aigü
Sous le poële blanc De la neige
-16h17-
-Boisson à la terrasse-
-mWm-
-25/11/2024-
Quand il a quitté La bel Gaïsha
Il s’installa Très peu dévêtu
A la terrasse D’un bar de Noël
Il se souvenait Des autres jours
Ceux Où le printemps Donne l’envie
Ceux Où le courage n’st plus cage
Où la course Des pieds devant
Se résume A ne plus vouloir
Dans les vertus De la boisson
Ni rïbos Mi poële à gratter
Ni de la chance Ni de la danse
Ni les coureurs de course à moitié
Ils les regardaient Se placer
Se croire Vainqueur Se soulever
Et battre coulpe Et tant hurler
-16h34-
Il s’installe dans ses regrets
Ses creux de ventre De boire Entier
De vilipender propre A l’arrivée
A la terrasse Du beau maçon
A sécher le béton A peine pron
A lisser les bords A creux A tor
A laisser prendre Dès aujourd’hui
Un nouveau bar La lune aigüe
Le bar était un poison Trop tard
Le couvercle de la soupe A échapper
Assis à sa table Il voyait vent
Bourrasque Cascade A renom
Avec les voisins Comme des ronds
De boire encore De parler sons
Et de crier Au départ de la terrasse
-16h39-
Dans le jardin écossais De boire
Sur la courte terrasse Se passe
De froid aigü De pleine vue
La belle Gaïsha Je vais Te revoilà
Je te découvre A d’autres bras
Je me doutais Dans d’autres plats
De la cigüe De mort aux rats
Aux pieds Du chemin De mes doigts
Je me suis enfui De bas De bar
J’ai écouté tomber la neige
Le vent heureux Une fleur siège
Elevée En toutes les vieilles saisons
Comme une foule Qui me détourne
De mon charmant De mon gênant
Et surtout De passer Un moment
-16h47-
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