samedi 30 novembre 2024


-Bleuté d’ambiance-

-mWm-

-18/11/2024-


C’était Pourtant On ne sait quoi

Une image Dans la cage du cadre

Et là Ravagé Je décline L’invitation


Elle m’a servi Un verre de glace

De redonner Un reste de sirop

Une parole froide Une pose d’hiver

Et sur le plateau Couvert de verre

Un paysage D’une autre terre


Ses enfants sont si polis Jolis

Ils jouent A cache-maillard

Ils reniflent Pas de chauffage

Les boissons Si robes Si bonne

A peine sucré Un goût d’acide

Et les teintes lumières Fades

Me lancent L’ambiance Bleuté

-15h08-



Je regarde le plateau Le plateau

J’y vois ma solitude perdue

Et j’ai envie De lancer la fuite


Elle a ouvert Une boite à biscuits

Des croustillants Des mots d’avant

Des trop usés Des morcelés

Et vient s’assoir Pleine d’espoir

A écouter Ce que je vais dire


Vous souvenez-vous Du feu de camps

Des arbres morts Près de la mer

Dans une eau Qui frôle le pétrole

Où la nature s’est échappée

De sa propre nature Silencieuse

Des vœux Des libres animaux

Qui va rendre La lumière A l’air

-15h13-


Le plateau Acheté Bien ailleurs

J’aurai apporté Du bel osier

Du ver à soie Sans une vitre


Elle s’est levée Pour emporter Là-bas

Dans une cuisine énigmatique

Les miettes de place De glace

Et sous les poignées Des poignets

Elle porte les restes De la conversation


Un glaçon Avec de la neige d’avant

Quand la photo De ce paysage

Pour lui dire Où la tiède chaleur

Où les parfums De ces animaux

Il y a le vide Le vide Plus vide encore

Il y a un village Trouvé Et perdu

Un souvenir d’air Vider son verre

-15h19-




-Efforts Et rester-

-mWm-

-18/11/2024-


Pour faire des efforts Et rester

Le choc avait été si fort D’hier

Pour se souvenir Des soupirs bleus


Elle était une vieille dame De drame

De ces anciens matins De pluie

Du jour Qu’on était Bien avant

Et c’est Elle Qui avait fui la nuit

Pour me revenir Sans espoir De la mémoire


Ses enfants De costume de glace

La place de la mer Et ses vagues

Et même de la saison Encore hier

Encore une pierre D’un noir bleu

D’un côté lisse D’un bord brisé

D’un lendemain Tout disparu

Qu’elle avait servi Sur un plateau

-15h36-



Le choc était si fort De l’effort

De chercher une autre Oh la vie

De s’accrocher Aux poignées d’osier


D’oser aller courir Sur le sable

De plonger Dans une plage

Avec le regret D’être la seule

A vouloir Partir Sourire Dire

Que sera donc Tous ces demains


Ses poignets étaient vilains Tachés

Attachés Aux rêves ridicules

Enfoncés Dans une inconscience

Pour s’aider A trouver joie

Mollesse sans faiblesse Soupirs

Regards boisés Bien sûr Ailleurs

Car ici Il y a le froid Bleu vie

-15h43-


Pour faire des efforts Sur les rebords

Sur les dunes Endimanchées d’été

Plus de choc Plus de montagne


Sûrement Nous allons repartir

Nous allons évacuer la ville

Nous irons Vite revêtus de rues

Du village tendre Jusqu’à l’avenir

Et nous trouverons Le bleu diable


Sûrement Laisser les enfants

Sans perdre le virage de la nuit

Elle m’aurait offert Un verre

M’airait casser quelques biscuits

Vidanger de sourire Le triste

La piste La promenade La glissade

Vers la fin du froid D’une autre saison

-15h47-






-Vielli plus vite-

-mWm-

-18/11/2024-


Dans l’espace Vieillir plus vite

Sous la pierre La glace froide

Comment nous reviens-tu


Et de retour De l’intersidéral sale

Et d’un discours Un peu court

De porter le temps Dépassé d’assez

De te revoir Te vois Te revoilà

Comme tu es vieille Et si belle


Comme un lundi D’une semaine

Comme une seconde De détour

Avec une démontre-moi L’heure

Dans le temps Dans le printemps

Depuis que tu es partie Il disparut

Il échappe de l’hiver De la bière

Dans le verre tiède Du plateau

-16h06-



Sur le plateau De la belle photo

Sur le choc Du départ Trop tard

Sur les saisons Reviens A la maison


Nous avons attendu Les enfants

Ils ont vieilli Ils sont repartis

Ils ont croisé Leur belle vérité

Les pierres cassées Les mois passés

Et ton retour A contre-jour


Nous voulons te voir naître Ici

Là Dans mes bras Laisser couler

Laisser se dire Pour tout redire

Laisser venter Pour t’éventrer

Et porter les enfants De naguère

Et lâcher la vie La si jolie Aussi

Aussi je me retourne Dans le bleu

-16h11-


Tu es vieille dame De mon âme

Tu es jolie De ma belle folie

Tu es revenue Le jour reconnu


Le jour Où le voyage était clair

A l’heure Où le cœur est bonheur

A l’instant D’un autre moment

Et si le fruit Et si l’oubli Dépliés

Par la mémoire D’encore croire


Je croyais Que le temps était vite

Je pensais Que le matin était vilain

Je voulais nourrir Ton courir

J’aurai préféré Ne pas te perdre

Je pensais Que la vie tait pleine

Je ne veux plus Je veux la plaine

Tes mots de la photo Tu es belle

-16h17-




 

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