-Autour de la table-
-mWm-
-14/04/2025-
Autour de la table courte
Margot Au thé citron
Buvait Etait si fraîche
Etait la plus jolie fille
Je sortirai de ma plage
Du village De ce pays-là
Il a remué sa boisson
Tout a giclé Tout était bon
La pulpe De sa fine peau
A dégivré Mon regard d’os
Et de mélange Et de se boire
Et de se croire Sur la terre
Avec un vilain pot de fer
Avec le bras long d’attraper
De poster Les mains levées
A se voir A partager
Buvons Buvons Et avalons
Comme au soleil La fraîcheur
-18h15-
Autour de sa jupe courte
Tant elle courait De vouloir
Ne pas te fuir D’espoir
Te trouver Avec le stylo
A tant écrire A deviser
A boire tant A se retirer
Sa boisson y était claire
Claire était son prénom
Et elle dansait du crayon
Et elle développait ses mystères
Avec l’accent Bien trop anglais
Elle était là Pour la saison
Dans mon long pot de terre
Avec l’émail D’un autre nom
Avec cortège De l’avalée
J’aurais avalé de travers
Je serais tombé d’oraison
Et ses yeux m’emportaient En galère
-18h20-
Autour de la carte du monde
Où nos stylos vacillaient
Où la pluie était dépressive
Sur la rive Si près de la nuit
Où chacun voulait plonger
Elle nous regardait Allongée
Autour de quelques mots donnés
De son sourire Alangui
Et le courage de tout courir
La faim La soif D’être jolie
Quand tous l’avait observée
Pour dériver en écriture
La boisson Qu’elle ne buvait plus
De peur De mouiller son maillot
Son reste de jupe Et de beau
Son chemisier étalé
Son côté vêtu Dans la nuit
Alors que tous étaient partis
-18h25-
-Egard d’un baiser-
-mWm-
-14/04/2025-
Il me restait A m’élargir
Mais je ne saurais pas dire
Il me fallait applaudir
Pourtant Elle rêvait du pire
De ne rien faire Dans le silence
De perdre son peu de la chance
Dans mon gobelet éclaté
De par terre Et de se vider
Ma soif m’avait failli
Ma couleur avait pali
Son regard ne m’attendait pas
Avec son sourire Dans mes bras
J’ai fermé Et les yeux Et le ciel
J’ai écarté Sans lambiner
Les quelques Qui restaient là
Mes pas Mes joies Mes regrets
De l’avoir osée Me poser
Sur mon égard Un baiser
-18h31-
J’ai été ce gorille affamé
Qui jouait avec ses guitares
J’ai bien couru Jusqu’à nuit
Jusqu’à bruit d’embrasser
Jusqu’à sourire élégant
Sans jamais y être arrivé
Elle me disait Je la croyais
Un gorille qui jouait élégamment
Qui jouait de la guitare Bizarre
Il portait une chemise longue
Dans ses filets A Margot
Il courait court Il dansait lourd
Margot aimait les différences
Les autres danses Les secrets
Les mains posées Sur son nez
Avec l’oreille Bien aiguisée
Pour poser Comme dans le boire
Chanter la musique De la gloire
-18h52-
Je ne suis plus Gorille usé
Je suis resté l’œil abusé
Au bord de la plage du village
Avec de vieux amis Aussi
Qui y ont cru Mais n’ont vu
Que le baiser m’avait trompé
J’avais vidé mon lendemain
Osé porter le trop matin
Des souvenirs de désirs
Et mes serviettes en salopette
D’avoir pris un bain de chagrin
Et le désespoir De n’y voir
Margot avait compris Bien avant
Qu’elle faisait danser Le printemps
Que chacun était un gorille
Et que les yeux De tous Brillent
Pour le lendemain D’un instant
Dans un baiser Foutu le camps
-18h58-
-la page de Margot-
-mWm-
-14/04/2025-
J’avais rêvé De belle Margot
Mais je piétinais En salaud
A voir D’être le beau gorille
Pour admirer Dans les filles
Les couleurs Et les sourires
Sans jamais même Pourvoir le dire
-19h03-
La page y était écrite
Etait-ce Moi-même ou l’autre
Existe-t-il quelque part Encore
Des images Dans des cahiers
Des rêves en jute En croute
Un petit coin de paradis Aussi
Les lettres de mon nom glissaient
Et s’assemblaient De vérité
De songes tièdes Et encombrés
Par la chaleur Des vieux soirs
De se retrouver Dans le noir
Avec un des contes D’écriture
Sans la douleur m’emportaient
Et avec le texte Tout entier
Et avec le texte tout entier
Je cherchais Ma liberté
Ma joie de dire Mon anxiété
Dans les phrases enlacées
-19h22-
Le paradis était enseveli
Dans de gros et gras cauchemars
Enlacés Dans de vieux soupirs
Des souvenirs étincelants
Ce matin J’ai pris mes calmants
Et hier Je n’étais pas fier
Les portes de la bibliothèque
Sans clé Sans même poignée
Avec des tranches découpées
Et des noms sales Nettoyés
Par le plumeau Et la plume
D’écrire Sa vie Dans la lune
Si fort jolie Si même attendrie
Elle lisait De soir Au matin
Le vieux gorille Et le gentil
L’autrice se débine Chagrin
A dire de Margot La beauté
Et de la guitare La folle sonorité
-19h30-
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