mercredi 30 avril 2025



-Autour de la table-

-mWm-

-14/04/2025-



Autour de la table courte

Margot Au thé citron

Buvait Etait si fraîche

Etait la plus jolie fille

Je sortirai de ma plage

Du village De ce pays-là


Il a remué sa boisson

Tout a giclé Tout était bon

La pulpe De sa fine peau

A dégivré Mon regard d’os

Et de mélange Et de se boire

Et de se croire Sur la terre


Avec un vilain pot de fer

Avec le bras long d’attraper

De poster Les mains levées

A se voir A partager

Buvons Buvons Et avalons

Comme au soleil La fraîcheur

-18h15-



Autour de sa jupe courte

Tant elle courait De vouloir

Ne pas te fuir D’espoir

Te trouver Avec le stylo

A tant écrire A deviser

A boire tant A se retirer


Sa boisson y était claire

Claire était son prénom

Et elle dansait du crayon

Et elle développait ses mystères

Avec l’accent Bien trop anglais

Elle était là Pour la saison


Dans mon long pot de terre

Avec l’émail D’un autre nom

Avec cortège De l’avalée

J’aurais avalé de travers

Je serais tombé d’oraison

Et ses yeux m’emportaient En galère

-18h20-



Autour de la carte du monde

Où nos stylos vacillaient

Où la pluie était dépressive

Sur la rive Si près de la nuit

Où chacun voulait plonger

Elle nous regardait Allongée


Autour de quelques mots donnés

De son sourire Alangui

Et le courage de tout courir

La faim La soif D’être jolie

Quand tous l’avait observée

Pour dériver en écriture


La boisson Qu’elle ne buvait plus

De peur De mouiller son maillot

Son reste de jupe Et de beau

Son chemisier étalé

Son côté vêtu Dans la nuit

Alors que tous étaient partis

-18h25-






-Egard d’un baiser-

-mWm-

-14/04/2025-



Il me restait A m’élargir

Mais je ne saurais pas dire

Il me fallait applaudir

Pourtant Elle rêvait du pire

De ne rien faire Dans le silence

De perdre son peu de la chance


Dans mon gobelet éclaté

De par terre Et de se vider

Ma soif m’avait failli

Ma couleur avait pali

Son regard ne m’attendait pas

Avec son sourire Dans mes bras


J’ai fermé Et les yeux Et le ciel

J’ai écarté Sans lambiner

Les quelques Qui restaient là

Mes pas Mes joies Mes regrets

De l’avoir osée Me poser

Sur mon égard Un baiser

-18h31-



J’ai été ce gorille affamé

Qui jouait avec ses guitares

J’ai bien couru Jusqu’à nuit

Jusqu’à bruit d’embrasser

Jusqu’à sourire élégant

Sans jamais y être arrivé


Elle me disait Je la croyais

Un gorille qui jouait élégamment

Qui jouait de la guitare Bizarre

Il portait une chemise longue

Dans ses filets A Margot

Il courait court Il dansait lourd


Margot aimait les différences

Les autres danses Les secrets

Les mains posées Sur son nez

Avec l’oreille Bien aiguisée

Pour poser Comme dans le boire

Chanter la musique De la gloire

-18h52-



Je ne suis plus Gorille usé

Je suis resté l’œil abusé

Au bord de la plage du village

Avec de vieux amis Aussi

Qui y ont cru Mais n’ont vu

Que le baiser m’avait trompé


J’avais vidé mon lendemain

Osé porter le trop matin

Des souvenirs de désirs

Et mes serviettes en salopette

D’avoir pris un bain de chagrin

Et le désespoir De n’y voir


Margot avait compris Bien avant

Qu’elle faisait danser Le printemps

Que chacun était un gorille

Et que les yeux De tous Brillent

Pour le lendemain D’un instant

Dans un baiser Foutu le camps

-18h58-




 

-la page de Margot-

-mWm-

-14/04/2025-



J’avais rêvé De belle Margot

Mais je piétinais En salaud

A voir D’être le beau gorille

Pour admirer Dans les filles

Les couleurs Et les sourires

Sans jamais même Pourvoir le dire


-19h03-


La page y était écrite

Etait-ce Moi-même ou l’autre

Existe-t-il quelque part Encore

Des images Dans des cahiers

Des rêves en jute En croute

Un petit coin de paradis Aussi


Les lettres de mon nom glissaient

Et s’assemblaient De vérité

De songes tièdes Et encombrés

Par la chaleur Des vieux soirs

De se retrouver Dans le noir

Avec un des contes D’écriture


Sans la douleur m’emportaient

Et avec le texte Tout entier

Et avec le texte tout entier

Je cherchais Ma liberté

Ma joie de dire Mon anxiété

Dans les phrases enlacées

-19h22-



Le paradis était enseveli

Dans de gros et gras cauchemars

Enlacés Dans de vieux soupirs

Des souvenirs étincelants

Ce matin J’ai pris mes calmants

Et hier Je n’étais pas fier


Les portes de la bibliothèque

Sans clé Sans même poignée

Avec des tranches découpées

Et des noms sales Nettoyés

Par le plumeau Et la plume

D’écrire Sa vie Dans la lune


Si fort jolie Si même attendrie

Elle lisait De soir Au matin

Le vieux gorille Et le gentil

L’autrice se débine Chagrin

A dire de Margot La beauté

Et de la guitare La folle sonorité

-19h30-



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