-A
la marche-
-mNIm-
-21/03/2020-
Là
je te vois Tu es plus grande que moi
C'est
normal Je fais de la marche Qui
Tu
es sur une marche de hauteur Cœur
Oui
j'envisage de me promener là-haut
Tu
es dans tes bottes Lanières bien attachées
Les
premiers pas me montrent la hauteur
Les
cailloux Les cailloux Les pierres grosses
Les
cailloux des sentiers Du mont sentier
Les
herbes sur les rires Les rivages
Les
branches des troncs Les longues tendent
Les buissons Les chansons du
temps d'autant
Les fruits du vent du son des
fleurs Cœur
Les bruits des savates à
grosses lanières
Les bâtons dans les pierres A
trois pas
A comment trouver l'air roux
rouge
A comment de respirer dans le
chant de l'été
A quand arriver sur l'étroitesse
du va et du vient
Les cailloux Je les regarde se
passer de moi
Je les croise Indifférent à
mes pas A mes pieds
Tu me tiens par le craquement
des chauds
Des chaussures et des bâtons en
arrière
En avant Je te Là vois A la
marche
-18h19-
-Je repars-
-mNIm-
-21/03/2020-
Tu es ma grande Ma forêt de
montagne
Tu es le souffle de mon temps De
la marche
Je te reçois la main A la main
Au bâton
Je te J'enchaîne des pas Je ne
peux pas
Je souffle Arrivé au ventre du
haut de là
La vallée Le sentier tout
entier J'espère
La vallée toute entière se
répand sous le ciel
Lumière N'exagère pas de
mettre en lumière
Les toits de rouge Les toits de
pierre Et toi
Tu regardes Le nez au vent Le
temps présent
Le moment où j'arrête pour une
pierre
Le bruit du soleil transpire
Légère
La seconde d'après J'ai tout
pour oublier
Oublier le présent Le
commencement L'arrivée
Je suis sur la route de ma
remontée d'été
Tu dévisages la vallée Et la
montagne fière
Tu poses le crayon de tes yeux
sur la terre
Et là-haut Aussi aride que le
moment
Aussitôt J'ai oublié mes pas
Je repars
Je lance mes bras de tout de
côté
Je fais les pas de revenir
D'aller De repartir
-18h29-
-Haute la montagne-
-mNIm-
-21/03/2020-
Regarde la photo Posée sur ton
repos
Contemple le commencement d'un
autre monde
Là Plus de maisons serrées et
entamées
Plus de cahute de jardin Étoile
de pierre
Des arbres Des sapins beaux et
fiers
Des ruses de la nature pour
mieux s'étaler
Presque plus Des herbes couchées
du vent
Des pierres poussées dans le
haut d'autrement
La caillasse Regarde la
caillasse sèche
Le pays de l'autre De l'animal
Des bouquetins
Des chèvres Juste poussées là
Loin du bas
Des dernières laitières A la
vache C'est haut
Que c'est le beau Le je n'y
arriverais pas
Le que faire Dans un autre toit
de là-bas
Entre deux sommets de la très
montagne
Le sommet du très beau Et le
sommet du très bas
Le creux laissé au ciel Avec
ses nuageux
Sa mousse basse Sa couche lasse
et là
Sa couverture du tout bas De son
là-bas
Et j'arrive à entendre les gris
du ciel bas
Et je retourne alors Pour
traverser le nuage
-18h39-
-Que tu oublies-
-mNIm-
-21/03/2020-
Partager la montagne En trois
parties
Jolie je te vois je n'y crois
vraiment pas
Le côté du pied Dans la maison
pierre
De mettre son soulier Pour tout
monter
Le rivage du ruisseau Ça coule
Ça coule l'eau
La croûte sur le bout du sommet
Il est
Il étale son arête Au travers
du grand ciel
De mettre son chapeau Tout en
très haut
De mettre dans ses lèvres la
goutte du frais
Et le recommencement sur un
autre sentier
Et le début Le souffle Le
souffle perdure
Et le sempiternel pas de quand
j'avance
Je me suis arrêté sur le
presque virage
J'ai glissé mes mains le long
de mes hanches
J'ai posé mon temps Sur une
autre croyance
Tu es là Tu arriveras Tu es
arrivé là
Et là-bas Le pas reparti Tu
donnes l'envie
Tu es sur la marche du très
gros ciel
Tu vois Tu vois tout Tu ne vois
rien
Tout est si petit Si minuscule
D'allure
Tu es si petit dans tes pas
ridicules
Et tu t'arrêtes Tu repars Et tu
oublies
-18h51-
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