vendredi 24 décembre 2021

-Du temps placé-mNIm-17/12/2021-

Nocturne du nocturne Du temps Se déplacer Du lent

Nocturne A la chaleur du porte-vent Des nuages

Je ne peux les voir Les ressentir Les cris de dire les secondes

Les moments abondent en rebondissement D’avant

Les ondes sans Avec le sifflement Profondes et graves

Les pages enfin lues Je reste à la maison Je fond

Me font piéger les nervures De la peau de mon visage

Les pommes flétries de mes ennuis Je n’en ai pas Je vais

Je traverse la pièce Et je t’entends jouer avec l’horloge

-18h45-

-L’autre nocturne-mNIm-17/12/2021-

Nocturne de l’autre nocturne Les dedans des apôtres

Tous les saints me sont mal venus Je débarque

Le livre doré a empiété sur le silence de ma vie

Le lierre a placé ses feuilles Comme lauriers et oliviers

La couronne sur la tête Comme le comanche La plume

Comme le balancier Gauche droite Tourne l’horloge

Tourbillons Brisons de la lumière Les sombres rebonds

Tourniquet Autour de Toi Je vaporise d’amour Ma Belle

Et paroles de silence Dans les yeux En avant Ta parabole

-18h52- 




-Né demi-mNIm-17/12/2021-

Nocturne de ma raison d’être Tu es mon cher ennemi

Tu es le pli de mon maillot M’empêche de me respirer

Tu es le temps Tu découles Tu transpires Tu m’étourdis

Si la passoire ne laissait apparaître que ta lumière

Si les lasagnes Aux dommages étaient sans intérêt

Sinon je porterais le miroir Bien au-delà des cimes

Sacripant Farfelu Englouti Dit ventru Et chat nappant

La part de la plate Aux bruits trop mures Jette du dingue

Jette un regard Propre Sur ton aile Mon tendre ami

-20h18-

-En flammée-mNIm-17/12/2021-

Nocturne de la pluie Tombée Et de ton monde envahi

Cher ennemi de ma folie A la porte solide et raisonnée

Couleur de la nuit enflammée Et du long paradis

Rémouleur Tu transformes du silence En pluie si fine

Démouleur Tu coupes en huit Les chevaux de la tarte

Tu fais Acrobaties Evangéliste Les infinis perdus

Et Place aux longs chemins Aux bons anciens Aux baladins

Place aux collages des courageux et vieux sauvages

Aussi Amis de la traitrise Je vitupère dans mes valises

-20h23-



-Pas sœur elle-mNIm-17/12/2021-

Nocturne de la passerelle A la sortie du matin

A la levée des arbres Invisibles Dans la nuit Soir

Entre une parcelle de jour Que préfères-tu Le bruit

Le chant des branches échevelées Le sens du vent

Et un recoin de nuit En as-tu envie Sans un cri

Comment étaler Sur les grèves de la forte montagne

Comment transporter Sur le dos De l’orage basané

Plus noir encore Plus gai en secret Plus de pluie

Je n’en ai rien choisi J’ai écouté vos tendres différences

-21h22-

-Là pareil-mNIm-17/12/2021-

Nocturne de la tablette Où sont notées les plages

Là où la neige ensevelie Les reste du rond repas

Où sont passées les préférences De l’autre dehors

Aussi Aujourd’hui Il fait aussi nuit que l’amour

Et la pièce éclairée De la lune fière Aussi je l’aime aussi

Je l’aime Comme on conte les plaisirs des ressemblances

Chacun n’a qu’une triste envie Laisser pousser les arbres

Laisser parler les réticences Pour se connaître enfin

Et si je dois me dire Laisse à l’autre De ne pas être pareil

-21h27-



-Part de la lune mNIm-17/12/2021-

Nocturne de la boussole Qui a donné sa lune

Qui a pu recevoir Du recoin de parcelle La dune

Un grain de blague Le sable fait rire Et si Sire

Vous possédiez tout le parti Du matin à enfin

De la croisée des pièges Au lapin valeureux et mieux

Qui a-t-on encouragé A maudite solitude d’alors

Car En piochant Il n’ya rien trouvé Ni le rire

En clopinant du matin En éventrant la nuit

Elle est pourtant d’ici la plage Guidée par la lune

-22h05-

-De l’une de l’autre-mNIm-17/12/2021-

Nocturne de l’une Nocturne de l’autre Aimer les deux

Connaître les deux sœurs Toutes habillées ensemble

Dans le même pull de bleu Coincées dans l’outremer

Prêtes à cueillir Ensemble les pruneaux en ballot

Toujours indivisées Toujours articulées Sur la lune

Elles se guident ensemble Toutes deux Et ça recommence

Combien de sortilèges N’ont-elles jamais posé En vérité

Elles aiment Dans le même homme Ce qu’aimera sa sœur

Et si proche de la lune La caresse dévêtue Insolence

Elles se guident à la nuit Pour partager enfin Un rien

-22h10-



-En corps beau-mNIm-17/12/2021-

Nocturne des rêves Qui croassent Qui donc croassent

Le piège à mouton Le vol d’un champ Les oiseaux

Sur l’oreiller Il ronflait Tout le jour Partiel

Il ronronnait de ventre Il concoctait du centre

Il sentait bon le temps A chaque seconde Qui croire

Qu’ils croassent Qu’ils croisent Qu’ils croissent Qui donc

L’oreiller s’était dégonflé Et le nez en avait coulé

En tête à tête Les oreilles n’écoutaient Rien s’en faut

Alors Au lever du tour de lune Il en avait perdu l’oiseau

-22h47-

-Aussi du pigeon-mNIm-17/12/2021-

Nocturne de la crève Du rhum Du pigeon Du corbeau

Lui Un pigeon A tout faire A en refaire A son cri

Lui Un corbeau Si beau Citrouille Sicilien Sien

Alors il toussait Il éructait Et ventripotent Se détend

Autant écouter les infos à la lunette de la belle lune

En temps de nuit Il se retournait Et croisait Et croassait

Le corbeau s’en alla au champ Et compta ses recoins

Aucune nuit Pour ne plus y voir Pour ne plus y croître

Aussi Le pigeon Partit De la campagne Au rhume de la ville

-22h54-




-Une faille-mNIm-17/12/2021-

Nocturne d’une faille J’ai failli Sans y arriver

D’une faille infaillible Bleue Même le jour

Plus profonde que les rêves des corbeaux Atout

Elle se ressemblait Elle connaissait La seule voie

Le chemin était petit Il se glissait Dans la sous-pente

Le parcours Le faire à genoux Le dos à telle paroi

Personne ne l’évitait Elle appelait ses proies De ses doigts

Des arbres penchés Des rustiques centenaires Et se taire

Le vent la rendait infaillible Elle appelle Nous appelle

-23h31-

-Défaille-mNIm-17/12/2021-

Nocturne infaillible Car dans le jour Rien n’y fait

Chacun passe De vent et de soleil Chacun passe

Une jolie fillette Un jour N’a pas voulu tomber de là

N’a pas souri Est tombée dans le recul Sauvée

Elle aurait plaisanté Poussé une sandale vers l’avant

Et la descente Douce et lente qui n’en finit guère A terre

Elle n’avait plus souri Mais il était tard Bien de trop

Dans la nuit elle s’était enfoncée Vers la profonde nuit

Et sans un bruit Bien trop loin Elle avait connu la faille

-23h37-





-Le cake tousse-mNIm-17/12/2021-

Nocturne d’hiver Et le cactus de Jean De Louis De Noël

Chacun avait sa belle plante Plantureuse et Piquante

Chacun portait le petit pot Rapporter la maison

Ils avaient connu l’école A cet âge De ci De là

Ils avaient poussé la chanson Pleine de piment

Et les aigus Et les fragiles Et les doigts dans les gants

Sans une goutte d’eau Toutes les vacances l’enfance

Bientôt Jean s’était enfui En toussant Et Louis Et oui

Alors il restait Noël Et chacun en parlait En cactus

-00h09-

-De Louis et de Noël-mNIm-17/12/2021-

Nocturne de Louis Et son cactée si doux Si mou Sitôt

Il était venu le planter Sur la pierre de ce Jean là

Et tous les dix jours Il venait Il pleurait Il allait

Noël avait été oublié Laisser respirer Mon beau sapin

Noël avec son petit pot Dans le salon Devant et derrière

La fenêtre et la nuit Lui laissait le temps des corbeaux

Une barbe blanche Noël avait laissé pousser le temps

Une phrase sur chaque papier Pour les enfants Cactus

Et l’écolier remportait Sur sa table Le cactus de Noël

-00h15-


mardi 23 novembre 2021


-Par parapluie-mNIm-11/11/2021-

Le parapluie Le piano Le violon Pourquoi aussi le parapluie

Les gouttes de musiques En cliquetis M’enveloppent les oreilles

Merveilleuse La mélodie sur la toile Tendue Aux baleines

Je ne tiens plus rien Ni le vent envole Aux vibrations Violon

Ni la touche Tintements Frôlent l’air Elles se partagent

Elles échappent Au soleil qui couche La montagne magique

Je ne reviens de rien Redécouvre le très blanc de son flanc

Ni l’archer Sur le bout des arbres Fort comme le nuage

Ni la teinte omnivore A lâcher les siens de doigts

Je vous écoute La musique arrêtée Echanges des mots Des notes

-17h34-

-Le matin clair-mNIm-11/11/2021-

La musique retrouve Les sommets du parapluie Sans pluie

Sans vent Sentiments du cadeau Un peu plus d’or

Avec Reprise du mouvement Faire Disparaître l’avant

J’entends les mains dans l’eau Et le piège du haut ciel

Le violon l’embarque L’entretoise de la porte me dépasse

Sonores L’enchainement à mon désir d’oreille Les notes

M’engourdissent De fuir le reste des souvenirs d’ailleurs

Je suis dans le rendre si beau La mélodie m’envahi

Cadences des gouttes des pluies De pouvoir De pleuvoir

Je suis assis Sur le bord d’un autre monde Sonate

J’ai perdu mes habitudes Je distingue le matin le matin de l’air

-17h42-





-Plus de poussière-mNIm-11/11/2021-

Articule le sens Dans la poignée d’une belle ombrelle

Ce n’était pas un parapluie C’est le soleil de l’ombre

Ça ne se ventre plus Ça cristallise Mon long retard

J’écoute le plan de se poser Sur les bords de la terrasse

Et la vitre Laisse un peu traverser la rue du dernier rayon

Et l’image Aux murs Vacances d’une autre tempête

J’ai reconnu les vrombissements alternés Violon Piano

Le creusement de ma tendresse à la musique S’essuie

Le mont d’un autre côté des récitals endiablés

Je bois un verre d’eau De la poussière Si fine Si mélodie

-17h50-

-A mes oreilles-mNIm-11/11/2021-

Comme le cartilage de mes poignets Au beau stylo

Comme le bout de ton doigté Toi Au violon Au piano

L’arrondi de la nuit L’emporté Sur le geste debout

Les croisements de toutes les notes M’endimanchent Saut

Sauts A travers les trempages des pages des sages Rages

Des connivences Entre vos oreilles Votre bouche Et aussi

Je ne reviens pas de la nuit Je reconnais le double soleil

Celui-ci m’emmaillote de merci Sur un rayon clair

Une croyance avec l’harmonie de donner les sons

Les siens Les leur Les vôtres Et toutes mes oreilles

-17h57-




-Là la course-mNIm-11/11/2021-

Le parapluie Nuit

Note Piano Violon

Comme printemps


L’emporte le soleil

Si Ciel l’ombrelle

Et la manche tient

Je me souviens bien

Mes fiers sortilèges


Laissons encore danser

Etendons Une sieste

Je te donne Tu me donnes

Et la teinte mirifique

Dispose des sonne-d’ose

De mande A mon tendre

L’envol de porter La note

-18h07-



-Chapeau-claque-mNIm-12/11/2021-

Chapeau-claque Applaudissement Quand Concert Vivant

Fini de poursuivre Personne n’attend Tout est là

La roue de la sol La charrue s’envole Roue Bateau

Bateau vole et disparaît Aux souvenirs vermeils

Tu te souviens Sur le grand piano Paquebot Beauté

L’archer Violonisme vibrant D’il y avait longtemps

La clé porte les doigts A montrer les horizons longs

J’ai voyagé Sur la mer bleue du ciel Nuageuses

Les tendres circulations des sons Et des plongeons

-16h53-

-De venue-mNIm-12/11/2021-

J’ai enfoncé mes pieds dans la terre de boue

Elle était bleue Remplissant de son sang Valise

Enrobant le lentement De la pièce Mi-ombre

J’ai soulevé le couvercle Le ventre plein de jour

J’ai rempli de pluie Mes yeux Et mes oreilles salvatrices

J’ai dégringolé les temps Par deux ou par trois

J’aurais aimé applaudir Le concert va commencer

Les murs retombent Après avoir plané Sans arrêt

J’ai retiré mon chapeau-claque Nu Devant la musique

-16h59-




-La soupe des plumes-mNIm-12/11/2021-

Garnissons Gravissons Les plumes tombent Les sons

Un peu de rôtis Du joli lit de jus Anoblir De la note

Chacun pose le soir Venu de l’onde Frétillement

Chacun équilibre l’orage sous le toit de la toute ronde

Longue Profonde Vagabonde Le soi va de l’ombre

Effilée la tendre Plongée dans un verni dissout

Souterraine La musique renait du bel instrument

Le violon emporte Le piano englobe Dans le centre

Une feuille écrite M’emmène vers votre splendide

-18h10-

-Eteint celle-mNIm-12/11/2021-

Cerise dans le crâpeau Gémissement du plaisir

Frayeur de ne pas rejoindre Là où nous sommes emportés

Failli Soupirs Gravir La main porte la lumière

Sous les silences des gens immenses S’allongent les

Comme vous redire ma foi avec l’embardée sonore

Vous m’entrainez sur le fil du cœur Jusqu’à l’heure

Où est placée la porte du bonheur Où tout nous arrive

La rigole où coule l’eau universelle de la sonate

Je ne porte plus rien Enveloppé du monde étincelant

-18h16-



 

-J’en marche-mNIm-12/11/2021-

Nous sommes là pour la musique Je marche dans les pas

De n’avancer qu’avec l’envie d’être nourri par les monts

L’éclat de la montagne Plein le violon Les sapinières fières

Les airs frais et chauds Le haut du fil des tintements

Je reste dans les pas de Jack J’avance dans la musique

Je souhaite tant écouter Ce qui va advenir de ma folie

Une porte couverte d’ascenseur Lueur de la ridule de l’eau

Une tordre mollesse Je souffle Pas à pas Je ne renonce pas

Dans mes pieds Je fais le chemin Une belle rencontre

-18h28-

-Toute plaine-mNIm-12/11/2021-

Nous sommes là pour la rustine A protéger le monde

Lui tendre du bonheur Contenu dans le sublime temps

Dans la route jolie De se suivre Les uns et les autres

De vadrouiller dans vos rêves Avec l’odeur fluide

Avec l’or de nuire Sans prendre compte Sans luire

Mon bonnet Retiré de mes oreilles Ecoute Ecoute

Les sons doux et heureux De quoi suis-je incapable

Peut-être les mains avancent Sur l’hôtel de l’instrument

Jack m’emmène Et je lui donne la laine de mes oreilles Toutes pleines

-18h34-


mercredi 27 octobre 2021


 -Sourire blanc-mNIm-03/10/2021-

La sculpture avait été blanches Les mousses Rondes

La feuille Sur le nez Ne m’a pas empêché D’éternuer

Grogner dans le froid revenu Dans les nues La rue

Un vélo Cycliste A venir de passer La sonnette teinte

Les couleurs Du gris au roux La rouille Etincelle Seule

Les pavés font danser la roue La route autour des pierres

Une craie Le ciseau brode Le sens de la belle histoire

Une femme Un homme Une femme fardée Et trop cachée

Le sourire des yeux fermés Chante la pierre Sous le maillet

-14h48-

-Caillou d’automne-mNIm-03/10/2021-

Les éclats sous le ciseau Traversent les rêveries Si seules

Porter la main à la tendance De nettoyer les miettes

Et ceux qui restent Transpercent le soleil De rayon du cœur

Posée La trace éphémère Donne à l’art Son jus

Sons Justement Par petits coups intercalés de respiration

Sommeil A s’éveiller à ce visage A peine naissance

La pierre avait été chaude Et fière de tous les bavardages

La face à la lune Les reflets des feuilles Tombées d’avoir été été

Tu te rafraîchis instant silence Sorte de cailloux d’automne

-14h56-



-Seuls visages-mNIm-03/10/2021-

C’étaient des visages clairs Des fantaisies du silence

Des gravures Plus profondes Que la geste de mon esprit

C’étaient des corps friandises Loin des sucettes brillantes

Plutôt des bras tombés Des serrés contre son cou

Des tendres de la main Le corps long vertigineux et vieux

Ensemble Sans un baiser Juste de tenir le chaud

La mousse verte Comme s’endormir du sol et des troncs

Eclatantes Les réflexions du ciel Dans les creux pavés

Les branches aux feuilles Se retrouvent Seules Sans rien dire

-15h04-

-A fleur de ciel et sol-mNIm-03/10/2021-

Posées dans les herbes Ça rumine Plein de glacial

Tiens Je ne t’avais pas vue Pierre Sculpture Si dure

Sciures Couvertes de chiures de vraie Et Ouverte

Mon pied me fait voir Une face enterrée De biais

Maintenant Je te croise Observe-moi Quand je suis Toi

Mes yeux baissent Le nuage pose un reste de la joie

Accroupis Mes doigts écartent les mousses Et je crois

Assouplis Mes orteils portent le reste de mon corps rude

Ta douceur de plis Derrière les derniers arbres A fleur

-15h12-




-La coupe découpée-mNIm-03/10/2021-

J’allais continuer la marche La pluie n’arrêtera plus

J’allais guider avec mes bras Une cadence fraîche

Une nuée de vapeur Prennent valeur Mes narines

Mes mandarines en poche J’abandonne A leur goût

Mes crevasses de toutes les carcasses de ces feuilles-là

Oublie mes ravages de roses A cœur battant autant

Que la nuit arrive à échauffer Dans la fin de mes pas

Que je sois entrée dans le duvet de la terre et du ciel

Que dois-je raconter Le caillou sculpté Le couple accouplé

-15h19-

-Bois de nuit-mNIm-03/10/2021-

Dans mon lit-duvet Je souffle ma chaleur Claire

Dans ma nuit muette Je débouche de ma fièvre Glacée

Je ne vais plus bien J’ai peur de demain De demain matin

Je continuerai à marcher Sur la côte De tous côtés

Je finirai par ne pas en finir Car aussi J’aime bien

Dans les volets envolés Le vent jette sa pierre et son chant

Pourquoi faut-il attendre l’hiver Dès maintenant

Pour le ventre de quoi Le tailleur de pierre à endormir

Sur le palier de la maison Un éclat de bois En forme d’horizon

-15h25-



-Sur la feuille-mNIm-10/10/2021-

La feuille garnie de mouches Sur le tour du visage

Une retraite Dans le village parfumé de vieilles routes

Une longueur A peine distante L’ancien souvenir

Le bitume ridiculise Les devantures découvertes

Aussi les pancartes Aux choses en solde En paquet

La marchande Le client et le chat Tous ronronnent

L’avez-vous bien vue Plage entre l’oiel et la lèvre

Crépuscule de l’horloge déplacée Au bon cadran

L’aiguille ne s’arrête pas Et repart en transhumance

-16h27-

-L’Ostie-mNIm-10/10/2021-

Sur son crane Garni d’une haute et longue perruque

Sur ses cils En pleine vibration Quand tu regardes

Sur le dimanche Eclairé d’un pastis resserré

Avec le poid du soleil de midi Elles s’attendent

A reconnaître la parole lointaine Et si douce encore

Elles préfèrent ne rien écouter Que de plier le genoux

Avant d’entrer dans le porche glacé du dogme

Avant de croiser le regard avec les vitraux si hauts

Elles se sont interrogés La cloche Et sortir du village

-16h33-



-Eclatements-mNIm-10/10/2021-

Horrible saltimbanque Tu te moques des restes-là

Tu traverses la communale Sans rien y comprendre

Tu sais déjà Que va dire le père Avec sa guitare

Les oiseaux applaudissent les nuages De haut en large

Des poissons Si minuscules encore Lâchent leurs bulles

Et le chat solitaire S’accompagnent les rats de murs

Pour vacciner l’enfant Tout cela n’a pas l’importance

Il prendra un carton Y placera des feuilles d’automne

Et parceque la vie n’a pas besoin d’urgence Il dansera

-16h39-

-La grosse sculpture-mNIm-10/10/2021-

La caissière a tout compté Les deux fruits Et la pomme

Habillée comme un sac Avec son étiquette de provenance

Ficelée Emmaillotée dans son bouchon Bouteille

Appelée à son origine Sous le contrôle de la mémoire

Collée sur son flanc A côté des boutons de robe

Et le printemps ne viendra que bien plus tard

Et l’épuisette n’arrachera pas En forme de pêche

Les fruits de l’arbre s’entourent de vantardise légère

Outre le soir Qu’ils attendent Rien n’a changé réellement

-16h45-



-Bien avant-mNIm-10/10/2021-

Le vieux bouquin A la place de la photo de la commune

Etincelle d’écriture Transportent les seuls rêves

A quoi peut bien servir La nuit des chants anciens

Comment déplier du souvenir La plage des belles paroles

Courage Tu en as eus beaucoup Bien avant la morsure

Bien plagiée D’après les contes du trois mai d’avant

N’est-il pas mort Pour laisser au suivant De suivre

Pour ne pas oublier Que tout sera toujours oublié

Pour entamer la chanson des innocents et des jours

-17h00-

-Feuille à feuille-mNIm-10/10/2021-

A la place de la ville Est inscrite La liste des heureux

Ils ont gagnés Leurs éducations et quelques auteurs

Comme un étalage De lessive et d’espoir toujours

Comique le solitaire Y a vu son nom Avec la gloire

Il pourra trouver sa route De l’autre côté du village

Il pourrait rencontrer le dessein des mouches Sur son visage

Elle est belle Elle éclate de la lumière Au bord du cœur

Elle porte le sac de la fermière Dans la petite boutique

Sur sa feuille Elle a inscrit les mots d’amour Qu’il n’ose pas lire

-17h06-



 


-Celle-mNIm-17/10/2021-

J’ai rencontré quelqu’un Je n’en connaissais rien De bien

Avais marché dans les ruelles des poubelles Qu’elle est belle

Mes godasses Cassées comme un toit de grange Etranges

Mes orteils Pilés par les bruits de pas Se grimaçaient

Et ses chevilles De la très belle Ses mocassins fins

Je n’ai pas osé Regarder Bavarder Ses yeux ronds

Peut-être ouverts Vers des voyages Saupoudrés de vents

Elle allait parler Je me retourne J’ai peur du trop beau

Finalement Je n’ai connu que le pitre de mon être seul

-15h17-

-Et ceux-mNIm-17/10/2021-

Mon nombril Mes yeux presque gros Très clos

Ma chemise Me la referme A coups de boutons

Mon pantalon Ne me portait Comme une fripe

Dans mon dos Une philosophie derrière Que je cache

Elles portent le papier De mes mots mal décrits

Elles ne sont pas encore couvertes De la laine doucement

Autant j’essaie d’avancer Pour que la pluie des nues

Rature mon sourire Avec des phrases de tendresse

La dame Avec son beau bonhomme Et ne parle qu’à lui

-15h26-



Cet là homme-mNIm-17/10/2021-

Blanc et noirs Il m’a dit Avec le verbe encore hésitant

Tant de couleurs n’iraient pas bien Dans son village

Il chante l’apologie de la famine Pour être devenu

Il a eu faim De douleur de la marche et du temps

De relire les livres L’ont fait rêver Dans l’enfant

De cuire les patates De récupérer le jus Un peu de sel

De celle qu’il aime Il parle peu Ne pense qu’à elle

De le voir N’a pas fini vers la timidité de l’intimité

Elle a fuit Son cœur est pris Par cet homme-là Pourtant

-15h42-

-Jours si seuls-mNIm-17/10/2021-

Ils sont partis le dimanche Vers les bords de rivière

Sans se tenir le bras Vers des mots silence Et des mots politesse

Aucun ne forgeait de chemin De l’une vers l’autre

Lui répondait à ses questions Qu’elle ne posait pas

Elle posait ses mains Dans sa popeline Rouge comme la nuit

Et regardait l’eau de la berge Où le portait passait

Elle le trouvait si beau Dans sa maladresse si tendre

Et Comme les oiseaux Elle plagiait les nuages

Avec sa voix si douce Se taisaient Se plaisait aussi

Et sans encombre Ils continuait le jour Si seuls

-15h48-



-Les muettes-mNIm-17/10/2021-

Elles ont fini par passer Les dames de l’autre ville

Ici les rues sont des murailles de maisons très hautes

Des colonnades de fenêtres éteintes Comme le silence

Des portes ne nous disent pas de venir frapper et raconter

Alors je ne vous en dirais rien Ni même de la muette

Creusés Les pavés grisent sous les enjambées glissantes

Elles sont venues pour caresser la ruelle des lampadaires

A la saison des roues de bois La lumière étincelait

Et l’autre ville n’était encore qu’un village espiègle

-16h03-

-Les silhouettes-mNIm-17/10/2021-

Elles ont fini par s’évanouir Dans le brouillard Soir

Les bruits Craquements des pas Et pas de l’autre Des traces

Je n’ai pas pu me souvenir De presque De rien

Ressemblaient à une ombre blanche Toutes les deux

La petite dame Enveloppée du manteau Plein de laine

La robe longue et de fleur Dépassant d’un drap noir

Le cardigan de la haute et courbée Et l’autre dame

Elles se seraient Tenir la main Si personne Je suis là

Ne m’ont pas observé Mais j’ai senti leurs regards nomades me pousser

-16h10-



-Là Là-bas-mNIm-17/10/2021-

Cet homme-là Là-bas Tout contre mes frêles oreilles

Son regard Avec la note de dos Si droite Mesurée

Ses paroles de l’écoute et de la question Clairement

Composées de trois petits points Et virgule dans la vie

J’ai planté un retard Dans ma nuit A l’entendre

Jeter une coïncidence Saupoudrée de bel hasard

Rapporté la paix du monde Compris la pièce d’or

Cet homme Là-bas Si proche de la lenteur du rêve

Partageons Conte-nous ton dire A plume d’ange

-18h05-

-Delà de çi-mNIm-17/10/2021-

Accompagné de vrai A la recherche du mot léger

Etendant le volume de la matière des esprits Voisins

Tu habites A nos côtes Des bonheurs enflammées et trop

Tu visites les parfums de la molle habitude d’être heureux

Quel est ton orage et ta pluie fine comme le sort

Laisse s’évaporer au froid Notre quiétude chaude

Commence à retenir les longueurs des fiers horizons

Cette fois-çi Je n’ai rien envisagé de plus de beauté

Il y a des Jean et des Jacques Et il y a cet homme-çi

-18h11-



-Cristaux-mNIm-24/10/2021-

Tu peux te brosser Dit le peigne Au petit cristal

La place sur le buffet Jamais Pas de soleil si triste

La peine Pas utile Juste placé là Entre deux verreries

Les rêveries de cette petite princesse Aux doigts si finis

Au bord de la table Encore le carmin Pour les lèvres

Fines Délicates Elles commencent avec un tendre sourire

Posées entrouvertes Elles glissent des miettes de tes mots

Par cœur Elles connaissent les tournoiements Celui-ci

Il écrit Avec le rouge carmin Les frasques des jours anciens

-15h29-

-Vitaux-mNIm-24/10/2021-

Tu peux éclairer Si je saigne Aux cristaux du vital

Le bleu A l’intérieur de la nuit venue A la longue bougie

Taillés avec la délicatesse de l’aurore Sur ses pointes

Le guéridon contient aussi les feuilles d’un long billet

Des adjectifs pleins de tendresse A vouloir l’embrasser

La prendre par son parfum Si nature Si seulement

Une goutte de rose Entre deux facettes de se suffire

Sa langue se cache derrière un accent héroïque

Et dans sa poche La rondeur d’un lendemain heureux

Elle lui a offert Toutes ses lèvres Dans toutes les langues

-15h37-



-Buanderie-mNIm-24/10/2021-

Dans l’angle de la pièce Ratatinée A la fenêtre

Avec facettes de tous les jours Aux éclats attendris

Profonds Comme un miel de plein été Mais en bleus

Alanguis Avec un J’aime de bel Pierre Le saphir

Traverse la pénombre En jeu de vouloir En miroir

Transperce la route De la lumière presque nuit Ondulée

La capsule en forme de piédestal N’a pas servi à boire

Utilisée En socle de charrue A peine mirée A peine vue

Et le partage Avec les formes des meubles Est si délicat

-15h45-

-Se cristalise-mNIm-24/10/2021-

Poule de lutte Fragment de tentative Et sur le bas du bord

La pierre orgueilleuse Voudrait savourer les longs reflets

Dinette De plate assiette Avec des miettes posées sur l’or

Une écriture en forme de danse Une touche salvatrice

Etalée sur le sentiment de ses paroles Quand la Princesse

Venue ici Pour tendre la tasse à son tendre Benjamin

Il est revenu N’a pas frappé à la lourde Mais si fine

La porte Les planches de bois séchées Et écrasées aux clous

Elle s’ouvre Donne son sourire Et la lumière de ses yeux

-16h27-



 

lundi 27 septembre 2021



-Dépouillez le temps-mNIm-17/09/2021-

Enfant L’était l’enfant A cause toujours Il dit

Planter les ergots Dans les centimètres déjà usés

Tenir Comme une canne Sur les pattes de la boue

Ne plus tomber Ne plus tomber Et ne rien faire

Faire le balancier de ses bras Comme une colombe

Passer Regardez Voyer comme l’enfant a grandi

Comment siffler le temps Et lui espérer longue vie

Il débute à peine Il coince l’immobilisme en retard

Et si ses moments de joie Dans la promesse de demain

-20h08-

-Le temps de son âge-mNIm-17/09/2021-

Il est encore l’enfant A peine marcher Le dos si friable

Dans sa tête Le rire de ses cinq ans A courir partout

Dans ses mains Le stylo A la plume du bel pigeon

A l’odeur écrasée Sous un parfum du long amour

Les lettres Les lettres de son nom Un anagramme

Il devient celui qu’il a voulu faire naître de sa vie

Il place les éclats de voix Uniquement pour les rires

Si jeune Si frais Si nonchalant Sans de ses esprits

Entasse les lendemains Dans les plis de ses roses

Parfum d’aimer la vie A l’équilibre sur le fil nylon

-20h13-



-Pli soleil-mNIm-17/09/2021-

Plis montagne A force de nous faire marcher Le souffle

Plis vallée Sous les nuées vitrées Sous la vivacité

Et le soleil Prend le sens des nuages Et les traverse

Il cache Sous ses rayons maudits loin Chaleur torride

Plis Sur mon ventre creux A avaler les champignons

Ils les ont cueillis Les ont arrachés De la terre Mature

Plis entre deux timbres A s’envoler à travers la porte

La boîte La sorte de papier Sur laquelle nous sommes arrivés

Le stylo A porter les mots doux D’où De nos souvenirs

-20h53-

-Plions nous-mNIm-17/09/2021-

Plions la chemise Sur le cintre Pour tout assécher

Prions que le soleil nous repose de ses dons chaleureux

Plions De ta jupe Me laisse apparaître Le creux nombril

Le pli rivière Tu te jettes en avant Eclair de fraîcheur

Dans le fil de la vivante envie de recevoir de tes bras

Je me serre De tes bras Une serviette raide et si sèche

Une place contre ton cœur Sous la croûte de nos joies

Et empruntant les bruits de l’eau Je rattrape le bonheur

Je te glisse Entremet Lèvres au goût suave Au pli soleil

-20h57-



-Les murs-mNIm-17/09/2021-

Chercher la verte vérité Plantée là En archi-lecture

Poser l’ultimatum à la raison De donner plus qu’elle a

Rincer les aprioris Avec une vidange Le long d’un mur

Vider le sot de ses beaux préjugés Cueillis si bien

Viser la crasse de la carcasse Avec un si marteau

Une porte Ne pas prendre la porte Faire un tour

Chercher l’alerte liberté Aussi vibrante que lente

Les vers de terre Les limaces Les plus vivaces Les poèmes

Et retrouver Sur la route des pneus crevés Des murs écroulés

-21h33-

-Les éboulés-mNIm-17/09/2021-

Ils étaient lourds Ils étaient frais Ils étaient défaits

La maison depuis plus d’un siècle Grand-père et fils

Les toits n’avaient plus de tuile Plus d’ennui d’ailleurs

Les questions avaient des réponses anodines Presque seules

Les affirmations sentaient la térébenthine Sous les rideaux

Les restes du carnage avaient voyagé longtemps Pourtant

Il lui manquait le doute Le vrai doute Pas une coïncidence

Pas de quoi creuser le lundi Les soupapes de la certitude

Aujourd’hui il voulait voir D’yeux Les incertitudes des murs écroulés

-21h39-



-Le lot ange-mNIm-17/09/2021-

Les lots La loterie La sotterie La nuit La danse

Sur le paquet La trace du stylo Du lot Du lot Ange

Sous le soleil Continue la ruine de l’âne L’âne haut

Sur le dos A force de porter De se déporter

De piétiner D’évidence Les recommencements

Sur la solide valise Entourée d’un carton rond

A la porte C’est fait Le colis se lit sur les herbes

Les volets sous-verre Peint dans la boîte à facile

Chacun est content Chacun pisse sur le paquet de l’ange

-22h25-

-Les lots anges-mNIm-17/09/2021-

Les traits carrés Les losanges Entourés d’un tourne-rond

Non seulement Je ne suis pas d’accord Mais aussi je pleure

La bêtise de mon ballon de ficelle inquiète Le sort

Dans la boule de jeu Des carrés déformés du rebond

Par le coup de nez De pied De plaisanterie Elargie

Non je refuse de sourire à ta voix L’Ange du lot

Positionnement l’ignorance Ecarquillement l’entêtée

Le plus serein des villageois a ouvert Tous les regards

Pour y trouver sa tristesse Qui lui a coûté Une autre surprise

-22h33-