-Le vieux suffit-Pour perdre-Y retrouvera-mNIm-28/03/2022-
Il avait un vieux fusil
Rangé au fond de l’armoire
Range entre le chaud dedans
Et la neige par la fenêtre
Il avait jeté la clé
Il avait de grosses bottes
Sorties de la boue du matin
Des trous Des trous des trouvailles
Des cartons de cartouchière
Et un sifflet monotone
Il avait l’air fatigué
Pour pénétrer la maison
Pour étaler sur la table
Un sac vide comme un puits
Qui va à la chasse Perd
-15h41-
Il avait un vieux fusil
Une campagne silencieuse
Sauf le brame du cervidé
Et le pas léger du lapin
Et l’oiseau Et les oiseaux
Il avait un sentier
Au matin Mettre les pieds
Dans les traits de la charrue
Dans les mottes Plein les bottes
Dans les champs de la campagne
Il arrivait à minuit
Vers la table juste levée
Avec un lourd pardessus
Et il partait au juste matin
A temps pour perdre sa place
-15h46-
Eloigné de la maison
Par les arbres voir le toit
Le bas du mur La porte en bois
Le ras du jour Le chemin froid
Et il avance du coin de l’œil
Au travers du long finage
Il s’étourdit Et il se noie
Dans les airs éteints de midi
Sortir du bois La croûte de pain
Et poser là Et déposer
Le vieux fusil sans son soldat
La carnassière peu fière
Le pantalon long du gibier
Et la maison Et la maison
Quand y retournera-t-il donc
-15h51-
-Ecrit tôt-Traces de doigts-A la cave-mNIm-28/03/2022-
Un écriteau Une pancarte
Je ne suis plus à vendre
Elle se rendit compte
Elle habitait la maison
Depuis bien deux jours
Elle ne savait pas tout
Sur la clé de la cave
Sur le peuple de l’ombre
Surement d’un autre temps
Sur les traces de doigts
La salle de bain fumait
La douche était crevarde
Le lavabo comme l’horloge
Et le peu de lumière
Par les carreaux cachés
-15h03-
Elle savait qu’auparavant
Ce que l’homme avait dit
La grand-mère éternelle
Le fils de son gendre
Labourer Labourer
Les traces de doigts devant
Les murs rayés de froid
Avec la tache rouge
Résister et se cacher
Le tas de lit en charbon
Les murs noirs de honte
Des branches et des troncs
Des sièges de l’attente
Les oreilles au soupirail
Au printemps tout déraille
-15h08-
Un jour Elle saurait
Des pages écrites Décrites
Au dos du secrétaire
La chambrée de l’ancienne
Un jour sera la sienne
Avec la plume Le noir de charbon
Sur un cahier entier
Sûre de la couverture
Sur les soldats partis
Sur une autre patrie
Deux pièces Deux chambres
Et une cave trop habitée
Des souvenirs d’horreur
Les dessous de la terre d’alors
Elle jeta la clé de la cave
-15h13-
-Radio-Et tu lis-Maison ensemble-mNIm-28/03/2022-
La radio chantait
Au printemps Au printemps
Et ton cœur m’emportait
Ouvrir la porte Oser
Ecouter les salades pousser
La radio du printemps
Comme le jardinier oisif
Comme la fillette Solex
Partir de la pièce fermée
La maison toute retournée
A la radio Mes poumons
Humaient les toutes fleurs
Allumaient la joie de taire
Comment chanter le parterre
A la fenêtre A la fenêtre
-16h10-
L’avait glissée dans sa poche
Elle sifflait tant comme Gavroche
Comme le sosie de la pluie
Comme le solide rayon d’air
Comment t’écouter te siffler
Le printemps Et le cœur
Rejoindre ta main bonheur
Retourner à la maison
Se boire un verre en lampion
Et se creuser de l’appétit
Tu es ma radio favorite
Tu racontes tout Mite que mite
Tu enlèves mon pull over
Tu creuses la forêt d’émeraude
Tu chantes et lis Tu es ma vie
-16h14-
Posée sur le bord de l’évier
J’ai eu l’envie de paresser
De boire l’envers de la rose
De liqueur De sirop de pose
De m’étendre sur le ventre
Les herbes rases grandissent
Et le soleil dans l’hélice
De l’eau coulante et fraîche
De l’éolienne De l’éolienne
Donne ta main que je t’emmène
J’ai éteints la radio rose
Et sommes entrés dans la maison
J’ai enfreins la loi des j’ose
Et sommes entrés L’un et l’autre
Nous avons fait maison ensemble
-16h19-
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