mercredi 31 juillet 2019



-Poèmes sur poésie (fin)-
-mMmS-
-23/07/2019-


De poèmes à Poésie A quand le tout
La feuille blanche est mouillée de fruit
De la fleur des nuages Croisée de là-haut
Évoque-moi un regard sur la tendre pluie
Celle bienvenue A mon esprit séché
Sec comme les aisselles odorifères et fières
Comme ta cuisse lasse et lascive et vide
Comme un lendemain D’où l’on ne connaît rien
Invoque Hors de la chaleur de ton cœur
Ta peau ruisselle de phrases alambiquées
De l’alcool évadé Réparti sur la pierre
Dans la terre Dans le fiel Dans la boue
Trouve tous les à demain dans tes mains
Oublie Que dans l’autre hier Tous étaient
Refermer Pour laisser la pluie s’écouler
Ralentir Pour mieux encore s’échapper
Pour trouver sur ton bas Ta cuisse douce
Et en levant les yeux Voir tes propres yeux
Les racines épanouies Par un reste de pluie
Enfin je vois Je m’éveille Je respire Je vis
Je te vois Fillette Tu es le cœur de la poésie de la pluie

-18h05-




-Pot et Cie-
-mMmS-
-23/07/2019-


Esseulé
En semble à quoi
En cœur

Vaporise
La pluie y arrive
Des odeurs

Des croûtes
Le sang coule encore
Asséché

Tiens Prends
Chacun donne des maux
Et ça guérit

Ça aguerrit
S’en sortir Du rêve
Du plaisir

-18h35-


samedi 29 juin 2019


A priori
25/06/2019

Fondue avec tous les restes d’à priori
Les siens de presque chien si fidèle
Les nôtres de plus que fins Chat en tous lieux
Carotide gonflée par tous les réservoirs
Pensées N’exagérez plus le petit monde
La pluie du va-t’en guerre Sale et perdue
La nuit Ne poussez plus mon ridicule des lampadaires
Aux tréfonds de mon orgueil de tous croire
Au teint jaune des réponses vraies foncées
Ne salace pas Ne diverge plus Creuse
Ecoute le rire du temps déplacé de l’avenir
Il est déjà parti Il a déjà réussi son crédo
Et dans les pages jetées là Se désorganise
Pour revenir en printemps sans commentaire
Dans les lignes courbes Monter des cendres
Sur les feuilles à une page Et il reste
Tous les restes sont mes ridules d’agonie
Sur chaque blanc se crevassent les sens
Les intuitions venues du quotidien parfait
Qu’on se le lise Tous mes maux n’ont de beauté
Que la question qu’ils se posent Au-delà de mes à priori


-17H03-


 
-L'amour des grands arbres poètes-mMmS
25/06/2019

Comme le chant du vendangeur de si belles
Il l'a dit Avant de préparer l'artillerie
Empoigner le monde Avec ses virgules du temps
Entre la caresse de l'air Et le choc des émotions
Que des mots de lentilles verdies par la pluie
Que la lanterne du nomade nous donne
Elle a pointé A mon horizon Ses deux bouts
La tête levée Le cercle prêt à croquer bon
Son volume loupe Derrière ses cheveux
Caisse de raisonnement Le vent victuaille
Le piège de ses deux ventricules épais et sages
Je la regarde me tendre ses volutes de lèvres
Rougissant Comme un baiser à peler
Des zestes de son corps Loin des voisins
Dans le caniveau Où le passant jette sa canette
Soutenue par son dos droit La baleine agonise
La lanière sent le chaud de mon regard usagé
Au balcon de mon écrasante envie de frire
De dévorer les souliers de plomb De fondre
De enfin déguster A ses fenêtres Mes doigts
Ils exagèrent Et se laissent porter en drame
Par le souvenir lissé de son rhume de poitine

-17h33-

 

 

 

 

Les arbres des grandes amours poètes
-mMmS-
25/06/2019

Dans les agressions
Je me dresse en pélican
De mes vifs désirs

Dans la multitude
Dans les outrageuses pointes
Encore sages

En poitrine ficelle
Dentelle de rivière douce
En transparence

Je me redresse
Enfile mes yeux dans les anneaux
Caresse de choc

Et tu te retournes
M'embrasses de voir en nous
Le colosse de ta sensibilité

-17h41-





vendredi 31 mai 2019


-Page sur mur-
-10/05/2019

Ce n'est pas une page blanche La feuille
La feuille de feuilles Roussies par ses bruits
Chacun gratte sur son libre livre long
Et que va nous dire Madeleine en soi
Tracer des rides de tendres mots chacun
Former des herbes aux parfums si sonores
Écouter les ombres s’effilocher du soir
Et Ça se tape Les touches carrés sombrent
Dans des explications de volubiles
Et des caches papier et des lâches folies
Et si Edgar avait dépassé en quelques sons
Le rond imaginaire pour s'en défaire
Tout est un rien Tous poussent vers le sien
Une visite sur un mur De lueur tiède
Avec les violettes miettes Des boules d'air
Respire Vampire Suffire et L'éclater
Le ton n'est que plaisante plaisanterie
Et ce fait présent Que vous dire dessus
Et dessous La page Un cœur Sans rien savoir


-20h07-




-Nul ne peut quitter une île-
-10/05/2019-

Nul peut une ne quitter Île Surtout
Nul une quitter peut ne Ils Aussi
Nul quitter ne une peut Ils Pourtant
Nul ne peut quitter une Île Comment
Surtout Aussi Pourtant Comment Et Ça
Aussi Comment Surtout Pourtant voilà
Ils que quitter ne peut Nul Et voilà encore
Îles quitter peut que ne Nul Encore voilà
Îles peut ne quitter que peut Nul Pourquoi
J'ai beau tourner en rond J'en viens
Je n'arrive pas au même chemin
J'ai du pas beau Passer à tes mots
J'arrive à arriver d'arriver que j'ai
J'ai une aile une Île pour m'en retourner
Quitter le nul et ne pouvoir une Île alors
Ne quitter une Île Et peut un nul C'est vrai
J'ai du chemin à l'arrivée fait un tour
Une tour de mots Mauvais Plus loin Là
Et faire une tournée des Ailes et des Îles D'ici


-20h50-




-Haut bazar-
-10/05/2019-

Avec son ventre arrondi Elle siffle
Posée dans un fauteuil de lamelles
S'en va de l'avant de l'après de l'arrière
Elle n'ose regarder les bouts de la pièce
Jeux de bazar Tout est en ordre
Les jouets perdus Les boîtes cassées
Des casseroles dans la voix fredonnante
J'ai eu mon ballon Je dis J'ai encore
Je m'enroule sous mon ventre Elle siffle
Postée sous les jarretières jusqu'aux orteils
Elle siffle de son verre garni de robes
Je ne suis pas tes ailes Même saoule
Je ne suis pas le pompier de ta vérité
Je me pose Me repose Une sieste Une question
A côté du Toit Nuageux Suave
Je m'enrobe dans une courte couverture
Des zestes des boîtes restées au sol
Quand le désordre s'est organisé
Avec les taches de la haute présente
Elle siffle Ils ne viennent plus Lui non plus
Les moustiques dans la nuit sont brillants


-21h55-





-Fleur de Mélancolie-
-10/05/2019-

Ce soir les ancolies m'ont montré leur mélancolie
Ce soir que leur répondre Aux gens colis
La réponse Dans la lettre du facteur chance
La triste réponse Tête baissée Endiablée
La bourrasque a tourné courte patte
La fleur de ces ailes Autour du ballon
La triste nouvelle Venue du camion
Ce soir Les courriers de l'or n'ont pas brillé
Les feuilles séchantes de toutes ses larmes
La visible richesse De la soudure à l'arbre
Sous les branches Aux bras rendus fiers
Sculptures au bord des yeux Pour attacher
Pour forcer au vilebrequin les marches intérieures
Entre les cailloux Rentrent les genoux
A fleur de l'eau Du verre presque vide
Tristesse Viens me renoncer au printemps
Tête enfoncée dans les feuilles froides
Aussi Ce court instant Venu dans le jour
Ce lourd de l'instinct De la peur fanée
Le ballon sur les genoux Et la main brisée
J'ai remis de l'eau Sur les ancolies


-22h39-




Je t'ai jeté un mot
Il avait un gout bizarre
C'était la différence
-mMmS-
-00h41-
-30/31/05/2019-


lundi 29 avril 2019


-Ronde des planètes-
-mMmS-
-28/04/2019-

Tant de pulvérisation des sens
Tout le bruit mouvant du temps
Tant d'immobilité dans les apparences
Ça ne gargouille pas vraiment de loi
Ça exagère le silence du vide lumière
Ça égosille les yeux d'immensité
Tant de rondeur exoplanétaire
Tout le fruit dans la révolution
Tant venu de l'orbite de tout voir
Tant il est possible de l'imaginer
Tout le déplacement de l'infime
Tout le tremblement de l'avancée
Ça va tenir dans un seul rêve
Ça traverse le regard dans l'éclairage
Tant la lumière tant le rai clair
Tout se rend visible De par le soleil
Tant la boule du feu De tant de gaz
Tant le mouvement de ton ellipse
Tout me déplace le pied posé
Ça me tourne la tête sur le côté
-10h30-


-Lessive de printemps-
-mMmS-
-28/04/2019-

Et l'enfant regardait le monde tourner
Dans le hublot de la ronde liquide
Les chaussettes de tante Louise recousue
Quand elle avait perdu son enfant
Ses culottes larges et molles de ce père-là
Les mains du mari pour atteindre ses pieds
Les couleurs passées à force des lavages
Les formes mouillées s'étirent dans le savon
Les ficelles claquant Au fouet du tourne rond
Quand elle avait perdu ses printemps
Et l'enfant venu d'après comptait pour deux
Devant le hublot se sentait si seul
A jeter ses boutons sur le plastique rond
Derrière le hublot La ronde s'étirait
Les jarretelles retrouvées raides dans le jardin
Les tantes Louise en avait porté
Dans le bel âge Avant d'avoir porté
Et l'enfant comptait sa monnaie du temps
Dans une heure Le monde s'arrêterait encore humide
-10h41-



-La main de la terre-
-mMmS-
-17/04/2019-

Elles se tenaient la main Tout autour de la Terre
Et dansaient les refrains Plus heureuses que naguère
Elles attachaient le vent de leur souffle
Et vibraient les cadences de leurs pieds
Savoir si c'est le temps Qui donnera raison
Savoir le ton qu'il fait Pour dire la chanson
Elles se tenaient la main Sans savoir pour qui
Et éclataient de rire Au milieu des moissons
Sans savoir d'avant Là-bas se fatiguer
Sans trimer de l'été Depuis plus du printemps
Elles attachaient au cœur Des rites d'abandon
Et partaient sans frapper De la porte claquée
Elles allaient de l'avance Et faire la découverte
Et de l'amour toujours S'en allaient sans détour
Elles tenaient dans leurs bras le Graal des passions
Et redressaient tant que dans l'hésitation
Sans connaître la pluie Elles s'en retournaient
Sans lâcher le soleil Elles continuaient la route
Elles se tenaient la main Tout autour de la Terre
-11h00-




dimanche 31 mars 2019




-Pour la libre liberté-
-mMmS-

Querelle de grognard
De chacun sa musette
De la faim

Seconde de repos
Faudrait y retourner
Plus de guerre

Plus d'arbres
Des trous en trous Ça pousse
D'obus

D'artère
Dans les trachées de terre
Ça creuse

Ça réveille
Mitrailleuse de fer de fer et de fer
Oh la belle naguère
-16h28-




-La foire d'empoigne-
-20/03/2019-

La carotide gonflée
Supportait la veste rouge
En Athlète

Venez Voyez
Un petit homme vociférait
Braves gens

Des mains larges
Ses muscles s'étalaient de dur
Et de force de joie

Mesdames
Vous ne vivez rien de pareil
Et Messieurs

Il s'emportait
Au dessus de sa tête un sac de grain
Et de soleil
-16h16-


samedi 30 mars 2019


-Fleur miette-
-20/03/2019-

Fidèle
Tige de bulbe
Sommeil

Plume
Ses pétales s'allègent
Du ciel

Volette Violette
Trotte sur sa belle place
En petite terre

Tige grêle
Se penche vers nous et faible
Vers les autres

N'arrache pas
Demain elle tournera le ciel
Sur ses épaules
-16h22-




-Je te regarde regarder le film-
-mMmS-
-18/03/2019-

Le film
Croassement de sombre
Cochonneries

Hécatombe
L'ombre dans la pluie
Subir

Défilent Images
La cage Enfermé dedans
L'attente

Sonorisé
Bruyante comme le vengeur
Malheur

Musique de Mahler
Du blanc au noir au noir
J'expire d'horreur
-11h15-




jeudi 28 février 2019



-Rencontre avec le vide-
-mMmS-
-17/02/2019-

L'avait déposé ses parfums sur les roses
Sur les passages chargés de branches
Sur les pieds crèvent les commencements
L'avait empiété sur les rives des autres
Sûr de son choix De toutes ses décisions
Pourquoi le possible est-il si vrai
L'avait aussi cherché à tout remplir
L'était retombé de tous les équilibres
Pour un peu de courage à son alentour
Sur la page noire de sa vivance passée
L'était convaincu de pouvoir encore donner
Sur un dimanche Il avait posé un lundi
Pour mieux se nourrir Se nourrir Se mourir
L'était sorti Et puis plus rien Plus mien
Pour un instant il était encore presque là
Sur une planche Près à plonger dans le céans
L'était moi-même L'était sans gloire
Sur une montée de lueur De lumière
Sur une étincelante prise au départ
Pourquoi creuser le temps Crever le vent
Pourquoi tous ces riens en avalanche d'ici
Sur un étonnement Sur un ensemble
J'avais atteint le vide ou il n'avait rejoint

-11h12-




-Le vide et les les étoiles-
-mMmS-
-17/02/2019-


Les étoiles Les voiles sur le noir de la nuit
Les étoiles Les pointes de lumière tournées vers nous
Et les autres arbres Ils en cachent encore
Et les autres nuages Ils en retirent du ciel
Les étoiles Soit la casserole est pleine de vie
Les étoiles sombres Les secondes passagères
Et les autres De regarder tournés vers la terre
Et les autres De tourmenter les mains en prière
Les étoiles s'éclatent de se déplacer toujours
Les étoiles Une danse lointaine et silencieuse
Les étoiles Et autour Et comment nuisible
Et les autres de se retourner autour de la tête
Et les autres aussi de mettre des commencements
Mais lesquels vont pouvoir les regarder
Mais qui va poser des tracés en pierre
Mais sur quel printemps vont-ils arriver
Mais si le plein de notre monde tombait
Mais qui va oser prendre son temps large
Et les autres aussi veulent s'émouvoir
Et les autres relancent dans l'inquiétude
Les étoiles ne sortiront pas de leur course
Mais tous ces vides seront-ils le plein du cœur
-11h23-



-Reconnaissance-
-mMmS-
-17/02/2019-

Autrement dit je ne respire plus guère
J'ai aussi perdu la parole et la vie
Pas plus glacé que tiède Je me sens
Je ne me sens plus du tout Je suis où
Papa réveille-toi J'ai encore besoin de toi
Autre élan de mon cœur Je me bats
Je me débats dans mon silence creux
De quoi faut-il s'étaler de froid
Papa dis-moi Si tu peux revenir ici
Entre autre le chant des sirènes s'élève
Les cassures des mondes disparaissent
Les contretemps s'allègent de vive allure
Je me confonds avec le centre des lumières
Papa Papa crois-nous et viens revenir
Autrefois J'aurais pleuré sans cesse
Maintenant Votre force vous portera
Votre soleil et votre bonheur sans piège
Voici que je ne puis plus rien et de rien
Papa nous voulons te dire Mais si tard
Au très long moment d'ici Je vous ai entendu
Je n'ai pas perdu la vue Juste la nuit
Je suis ici là ailleurs Et je vous suis Et je suis vous
-12h32-