jeudi 28 février 2019


-Rencontre avec le vide-
-mMmS-
-17/02/2019-

L'avait déposé ses parfums sur les roses
Sur les passages chargés de branches
Sur les pieds crèvent les commencements
L'avait empiété sur les rives des autres
Sûr de son choix De toutes ses décisions
Pourquoi le possible est-il si vrai
L'avait aussi cherché à tout remplir
L'était retombé de tous les équilibres
Pour un peu de courage à son alentour
Sur la page noire de sa vivance passée
L'était convaincu de pouvoir encore donner
Sur un dimanche Il avait posé un lundi
Pour mieux se nourrir Se nourrir Se mourir
L'était sorti Et puis plus rien Plus mien
Pour un instant il était encore presque là
Sur une planche Près à plonger dans le céans
L'était moi-même L'était sans gloire
Sur une montée de lueur De lumière
Sur une étincelante prise au départ
Pourquoi creuser le temps Crever le vent
Pourquoi tous ces riens en avalanche d'ici
Sur un étonnement Sur un ensemble
J'avais atteint le vide ou il n'avait rejoint

-11h12-




-Le vide et les les étoiles-
-mMmS-
-17/02/2019-


Les étoiles Les voiles sur le noir de la nuit
Les étoiles Les pointes de lumière tournées vers nous
Et les autres arbres Ils en cachent encore
Et les autres nuages Ils en retirent du ciel
Les étoiles Soit la casserole est pleine de vie
Les étoiles sombres Les secondes passagères
Et les autres De regarder tournés vers la terre
Et les autres De tourmenter les mains en prière
Les étoiles s'éclatent de se déplacer toujours
Les étoiles Une danse lointaine et silencieuse
Les étoiles Et autour Et comment nuisible
Et les autres de se retourner autour de la tête
Et les autres aussi de mettre des commencements
Mais lesquels vont pouvoir les regarder
Mais qui va poser des tracés en pierre
Mais sur quel printemps vont-ils arriver
Mais si le plein de notre monde tombait
Mais qui va oser prendre son temps large
Et les autres aussi veulent s'émouvoir
Et les autres relancent dans l'inquiétude
Les étoiles ne sortiront pas de leur course
Mais tous ces vides seront-ils le plein du cœur
-11h23-



-Reconnaissance-
-mMmS-
-17/02/2019-

Autrement dit je ne respire plus guère
J'ai aussi perdu la parole et la vie
Pas plus glacé que tiède Je me sens
Je ne me sens plus du tout Je suis où
Papa réveille-toi J'ai encore besoin de toi
Autre élan de mon cœur Je me bats
Je me débats dans mon silence creux
De quoi faut-il s'étaler de froid
Papa dis-moi Si tu peux revenir ici
Entre autre le chant des sirènes s'élève
Les cassures des mondes disparaissent
Les contretemps s'allègent de vive allure
Je me confonds avec le centre des lumières
Papa Papa crois-nous et viens revenir
Autrefois J'aurais pleuré sans cesse
Maintenant Votre force vous portera
Votre soleil et votre bonheur sans piège
Voici que je ne puis plus rien et de rien
Papa nous voulons te dire Mais si tard
Au très long moment d'ici Je vous ai entendu
Je n'ai pas perdu la vue Juste la nuit
Je suis ici là ailleurs Et je vous suis Et je suis vous
-12h32-



mercredi 30 janvier 2019

-My foot-
-mMmS-
-23/01/2019-

Je garde du temps pour corriger aussi
Mes souliers s'offrent une belle rencontre
Mes chaussettes ne me laissent pas d'espoir
Je les retire vivement Vivement les pieds
Du temps pour les soigner pour corriger
Mes souliers découvrent dans une soirée
Mes chaussettes se donnent de l'air vicié
Et le pansement se retire du bleu rouge
Je garde du temps pour les observer
Mes souliers plus foncés de bleu bleu
Mes chaussettes plus rouges que mes pieds
Écrire une ligne sur deux Décrire
Chercher pour mes pieds le mot juste
Une savate conviendrait peut-être mieux
Car elles sont vieilles de plusieurs années
Dans leur ton bleu nuit où je marche
Mais ça ne marche pas je souffre trop
J'ai la chaussette ankylosée et dure
Comme une ligne sur deux mes mots
Et j'ai pris mes deux ailes pour une ballade
-18h29-


-Rencontre sonore-
-mMmS-

Tous les thèmes sont possibles aussi
Le combat entre deux chevaliers à pieds
Mes deux souliers je les ai jetés au loin
Leur chaussette baigne dans la romance
Parfum de fruit Parfum de fleur Parfum
Je garde du temps pour écrire une ligne sur deux
Le poisson ne mordra pas mes souliers
Je ne les jetterai pas à l'eau de la bassine
Il nage en rond et cherche un air serein
Mais la ballade ne lui convient pas bien
Je l'ai rencontrée autour d'une musique
Autour d'un piano où ce jour elle ne jouait pas
J'aurais bien retiré mes souliers usés
Mais je ne connaissais personne ce soir-là
Et mes chaussettes me tenaient bien chaud
Pourtant ses ballerines de noir brillant
Elle n'avait pas encore sa robe longue et belle
Elle était longue et belle les yeux brillants
Mais aussi une rêverie Une ballade Un souvenir
Je prends mon temps tous les thèmes sont possibles
-18h38-


-Aussitôt tôt-

Mon bleu rouge brûlait sur mes orteils
Chercher mots et phrases juste du souvenir
Ce jour-là je n'avais pas mal à mon pied
J'avais le cœur fragile et le regard luisant
Elle a dû le voir apercevoir ma curiosité
Elle ne dit rien qui vaille sur ce sujet
Elle me laisse ne pas la courtiser L'admirer
Elle ne s'est aperçu de presque rien L'intérêt
Elle me parle de bleu de rouge et de ce soir
Ma chaussette je vais la remettre De la tenue
Mes souliers je ne peux les changer encore
Les autres me font mal sur le bord du talon
Je reste assis à me masser l'esprit
Du bout des doigts Je la regarde encore
Elle est tricotée de doigts Souple et alerte
D'un œil vif et d'un sourire occupé
Elle ne fait pas le tour de la bassine
Il faut peut-être Je ne sais pas Se revoir
Elle partira après moi ce soir là Pourtant
Je ne l'ai quittée Dans mes pensées que tard Dans la nuit
-18h46-


-Pour me corriger-

Prendre son temps Pour un massage Son temps
Ne pas chercher à tout finir tout de suite
Écrire et Décrire et Réécrire une ligne
Une ligne sur deux et l'écouter sourire
Mes pieds se détendent Elle me nourrit
Mes chaussettes sont dans la corbeille du sale
Mes savates Je les ai encore à côté de moi
Elles sont bleues nuit Une nuit d'amour
Se garder du temps pour corriger encore
Mais il n'y a rien à reprendre confusément
Tout me convient Son nez avec sa lumière
Ses yeux aussi ronds que la bassine
Je fais le poisson Je tourne en rond
Son dos Car maintenant elle peut me tourner le dos
Me montrer ses pieds roses frais et longs
Me caresser du bout des notes l'oreille
Me lancer dans une ballade dans une balade
Nous aimons marcher tous deux ensemble
Quand je n'ai pas mal à mes orteils bleus
-18h54-


-La bonne nouvelle-
-mMmS-
-23/01/2019-

Pour cette histoire
Qui pourrait être une rêverie
Ou une balade

Pour tous les thèmes
Et les je t'aime que nous nous
Se donner

Laisser la ligne
Du temps pour ne rien corriger
Pour notre avenir

J'ai enfilé
J'ai encore maux de pied
Cœur bonheur

Tes souliers brillants
Tes yeux dans mes chaussettes
Bras dessus bras dessous
-18h58-


samedi 29 décembre 2018


-L’ami voyageur-
-mMmS-
-17/12/2018-

Longtemps
Aussi le bienvenu
L’ami

Sa voix lisse
Donne un éclat de libre
A la joie

Comme un timbre
Rapporte des voyages
Une tache noire

Tu es revenu
Avec tant de cadeaux
Des mots

Des portes larges
Refermées comme une cage
Dans ta valise

-10h41-




-L’ami voyageur(quand l’ami écrit)-
-mMmS-

Cet autre jour
Une feuille et un crayon
Tu nous as dit

Lâche le temps
Comme des camarades
Place d’or

Remue de suivre
Tous les autres continuent
De vivre

La passion magique
La paire de bottes vidées
La redingote

Ton poème
Pourtant aussi long que le vent
Est reparti de nuit

-10h47-




-L’ami voyageur(le vieil ami)-
-mMmS-

Cela ne m’étonne
Encore tu reprenais le chant
Des souvenirs

Les poignets liés
Avec un fil d’amour
Et de sage

Les pieds alignés
Patientent pour danser
En partage

De mémoire
Reste aussi un verre vide
De promesse

Pourquoi
Es-tu aussi reparti
Vers le pire
-10h57-



-L’ami voyageur(l’attente)-
-mMmS-

Sainte symphonie
Tu dénotes sur les harmonies
Dans mes soupirs

Lancés tout autour
Les commencements de fuir
S’amenuisent

Chantés en cœur
Et en insolence ravageuse
Tu rencontres tu sombres

Les vieilles ridelles
A retenir les plus anciennes
De tes nouvelles

Aujourd’hui encore
Tu n’es pas revenu disparu
L’instant perdu
-11h04-



-L’ami voyageur(l’ami l’instant)-
-mMmS-

Etonnement
Mais bien pourquoi
Raconte

Se place assis
Sur son rire en pleurs
Jusqu’à des heures

N’arrête pas
Visite nos surprises
Tu nous hantes

Tu nous lies
Avec des histoires affolées
De ton passé

Avec envie
Mais tu as rebondi aussi
Pour repartir
-11h10-



-L’ami voyageur(vas-tu)-
-mMmS-

Ta visite
Assieds-toi et répondre
Presque de rien

Prends un morceau
De choisir tes mots
En farandole

Il éclabousse
S’égosille de suivre
L’impossible

De quoi rire
En cordée Une histoire
De se poursuivre

Tu as abandonné
Un récit Un récif
Tout l’espoir
-11h16-

vendredi 30 novembre 2018



-Je me fais un film-
-07/11/2018-

Je ne plongerai pas dans le grand bain
Je ne serai jamais un aventurier de l'Arche
Quand il était dans l'ouest La dolce vita
La belle vie Elle m'aurait appris à rire
A faire de la résistance avec son papy
Mais je n'y ai jamais vraiment cru
Je croyais plutôt à la grande vadrouille
A ces voyages à pied Sur la route de Madison
Ou près des rivages de Rochefort avec ses demoiselles
Je ne m'appelais pas Charly Et ne suis pas du clan des Siciliens
Je suis encore un être inconnu pour moi-même
Une sorte d'ectoplasme sans retenue
Une planche à roulette posée à la verticale
Une pensée ridicule qui fait rire tout le monde
Une main en l'air pour le bus Les pieds dans le caniveau
J'ai vu la lune Et la forêt vierge Une fois
C'était la veille de Noël Aux Galerie Lafayette
Et je n'ai plus jamais rien revu d'aussi beau
Que cela me plaise ou non Je suis un monstre
-19h31-


Ma baignoire pour le grand bain
Le porche de l'Arche perdue donne sur la rue
La pluie à l'ouest Et la grande bouffe
Les ventres grouillent Ce sera la belle vie
La visite de la chocolaterie Et la débrouille
Sur la route Sur le pont Sur sa belle
Papy résiste Il fait partie du clan des Siciliens
Il aime une des demoiselles de Rochefort
Ma maison est à l'abandon Je fais le thon
Je regarde la télévision Je baisse le son
Je me jette sur la télécommande Et le réglage
Et la montée du bruit Et des cris de Charly
et l'équilibre des plages de couleur De douleur
Je ne peux rien observer complètement
Je suis absent Les fenêtres sont fermées Et les voisins
Et elle m'avait appris à rire C'est la belle nuit
Elle avait résisté à mes avances Par avance
Elle s'était étonnée de mon étonnement D'alors
Maintenant elle m'attend avec son cœur frais
C'est fait Et je lui crie J'attends la fin du film

-19h42-


mercredi 31 octobre 2018


-Mme Bonnevie-
-mMmS-
-17/10/2018-

Chamot est un animal à fourrure
Son poil est Blanc pour quelques-uns
Son poil est Noir pour tous les autres
Mais lui il s’en fout Il a faim
Et comme les autres sont si nourris
Il guette Il reste là à regarder de près
Et Quand le silence de croquer les croquettes
Quand les volutes vapeurs le rejoignent
Il s’approche un peu Un peu plus peut-être
D’un autre côté le gros bidon surveille
Et de ses courses croustillantes de chez Bonnevie

De ses passages désintéressés devant chez Paul

De toutes les sortes de calimaçons gaufrés
Des trous en bosses de chez le parsemeur
C’est ainsi que gros bidon vendange
Assis sur son banc les yeux encore fermés
Et ce jour gros bidon a ouvert ses yeux
Il a vu le blanc et le noir de la boule de poil
Il a vu les petits yeux Et il a eu très fin
Il a déposé les nourritures là et là il a fermé les yeux

-19H28-


vendredi 28 septembre 2018



-Nowschad-
-14/09/2018-

Fenêtres
Côtés de la coursive
Végétales

L’œil sourires
Lèvres du mot silence
Du partage

Durable
La trace au centre
Des extérieurs

Jardin
Les verdures d’herbes
Et des nuages

Le encore soir
L’encre ne va pas sécher
S’y attendre
-19h16-


-Nowschad (suite)-
-14/09/2018-

Une tache
Se glisse dans ton visage
Hirondelle

Plus d’oiseau
Du tout au bout
Du pinceau

Des dents
Cachent dans l’écoute
Les mots venir

Traduction
Dans l’intradition
De la main

Je me relève
L’encre s’endort
Retrouvailles
-19h20-



-Nowschad (encore suite)-
-14/09/2018-

Pas à caprice
Celui de se jeter
Des bras

Passagers
L’acrobate se venge
Des équilibres

Pied à pierre
A la grasse jaunie
De noir

Fête à tête
S’assemblent les temps
Hier demain

Ça recommence
Aussi aujourd’hui
Et s’élancer
-19h24-



-Nowschad (fin)-
-14/09/2018-

Le chat dort
S’aplatit de nuages
Encouragé

Ses oreilles pointent
Des traces d’encre et d’eau
Sur son dos

Et le papier
Comme le chat
S’étale

Page des rêves
Du juste présenté
En entier

Alors le chat séché
Collé aux droits des murs
Comme un souvenir
-19h28-





-Montagne de Jack et Lucette-
-21/08/2018-

Tape Soleil
Sur les herbes pierres
Sous un arbre

Courrons
Filons notre regard
Aux vents des cimes

Capturons
Dans une sieste chaude
Les sommets nuageux

Les cailloux roulent
Sous les pas aux bâtons

De l’ivresse nature
Dans un repas en tranche
De la montagne
-13h26-


-Montagne de Jack et Lucette (aussi)-
-21/08/2018-


Souffle-nous
Les réponses du vent
Des pâturages

Quand se sonnent
Les cloches d’environ
De ces vaches

De ces chèvres
Parfumées aux feuilles
De l’arbre sec

Bruit d’avalanche
Tu nous parles d’avant
Jusqu’au moment

Bruit des oiseaux
Nuées dans les nuages
Et traverse les montagnes
-13h31-


-Chemin de Platé-
-21/08/2018-

Encore
Cinq cent lettres
En malitude

Avec des taloches
De murs et des fruits
De l’herbe

Un problème de
Couleur de mollitude
A pied

A la claque
L’insecte et le pas
Le papillon

Plus de blanc de l’été
La montagne noire à la face
De la falaise bleuse
-12h56-

lundi 27 août 2018



Venue de l'hydre
nue
vénus

-11h48-
-27/08/2018-

-La répétition à saxo – 
- 24/07/2018-

Pose tes mains
Entre deux silences la note
Pose tes pieds

Surdité et brillance
Sortent les relances affamées
Là je t'écoute

Comme en deux chants
La vibrante sort et après
Là je t'attends

Facilité du do
Le dos au mur l'instant
Là je te regarde

Hier tu as posé
Avec l'instrument doré
Et sa sirène

-20H17-




-Télé Saxo Phonique –
– 24/07/2018-


Aux pieds du cerisier de plus de fruits
Des routes d'herbes en boules pourries
Les queues déménagent les oiseaux
C'est par la fenêtre c'est encore dehors
Sur la chaise rougie de peindre
Sur un air de solidement relancée
La veste de l'oreille tient trop chaud
Le boyau de jour expire et rejaillit
Les cordons du vouloir se séparent
Et se croisent la clef sur le plancher
Sur les longues plantes des murs durs
Et en une note trop mal posée à nu
Une partie d'un long morceau de fruit
Une articulation identique à la branche
Elle s'éprend Elle s'étend et elle s'épanche
Une vraie crainte de la nourriture
Une corniche le long des casques-crâne
Des tordus-ventrus des mollis-croupis
Et ça recommence toujours toujours pareil
A la lune partie toute la journée au lit
Et je réveille la cascade de tes saxo notes

-20H41-