samedi 31 août 2019




-Gabrièle la douce-
-mMms-
-17/08/2019-

Le piano tinte Bras de maman
Le papier porte déjà les yeux de Gabrièle
Dans le fauteuil mou Quand ça joue
La tante Les doigts Sonne la musique
Droite sur le siège Devant le piano
Droite Que c’est chaud Main gauche
Trottent les notes dansent Oh longs sons
Gambade L’esprit Les rêves Bouclettes
Gabrièle de ses presque trois ans
Le moment Partage Sur la page
Les lignes s’accrochent aux noires
Les mélodies dans la vie des vacances
Les chants au bout des oreilles belles
Dans le blond des boucles de princesse
Car Gabrièle est une princesse Le cœur
Le sourire de sa voix douce S’ébroue
Ses doigts ont déjà bougé les touches
Touche au contour de la beauté des airs
Et le temps oublie de passer l’été
Et dans les bras de maman danse
Commence à disposer ses rêves de tout écouter


-11h30-





-Ma poule-
-mMms-
-28/08/2019-

Poule mouillée Connais pas Mais Lapin
Lapin mouillée Au sortir de la pluie
Derrière la fenêtre grillagée de la cuisine
Dans la chambre Ça ne marche pas La cuisine
Les oreilles presque baissées En silence
Vous connaissez les oreilles en silences J’imagine
Quand les notes du piano sont si basses
Que l’on a encore honte de regarder
Alors Dans la pièce Il faut une fenêtre
Aussi un piano avec sa casserole
Sa poignée de main dans la manique
Son couvercle bleu Et la pluie qui tombe
Elle sort de sa douche Lapin toute trempée
La pluie n’a pas arrêté depuis deux jours
Elle soulève le couvercle et tombe de haut
Elle atterrit dans la casserole encore tiède
Et se dit que la baignoire est trop petite
Siffle la bouilloire Les vapeurs s’enfuient
Et vous l’avez compris Lapin C’est Ma Poule

-19h26-






-Ça dépend par la tête-
-mMms-
-28/08/2019-

Dévorez Ma poule par-dessus la jambe
Ruiner la culbute Et la laisser s’écraser
Cogner un fruit trop mur Sans son jus
Rouler le dimanche pour en faire une tarte
Une tarte tatin Bien sûr Pour la veille
Coincer une bulle En bande Sans le dessin
Reconnaître qu’il n’y a plus rien à faire
Que la place de la plage a diminué
Que le sandwich au sable crisse des dents
Que le yaourt de la ferme Là Est vert
Comme s’il fallait absolument roussir
Mettre du Beur dans un Jaune pas frais
Laisser savourer tout seul un solstice
Mais là Il va falloir attendre Et je ne l’ai pas
Le temps de voir De noter De frivolité douce
De quoi peut bien avoir envie un cadavre
D’un vers de pluie D’une galette cretonne
De voir rimer la vie avec un fruit du désir
Bon demain Je meurs Je n’ai plus qu’à attendre

-19h50-




-Solitude ensemble-
-mMms-
-28/08/2019-

Tous ensemble Nous sommes dans notre coin
Et des coins il y en aura plein la ferme
Pas très loin des poules aussi Mon lapin
Tous et toutes Ensemble Elles content les heures
La casserole chauffe son eau avec du sucre
Comme ne pas se retrouver seul Ma mort
La vidange du ballon d’oxygène déride
A force de voir Eclat de bois et de mange
Pour plonger dans la poule aillée et cuite
De voir aussi Dans les coins Les palmes
Ne chavirer plus tu n’as qu’à écouter
Comme si tous ensemble Chacun sa feuille
Chacun son gratte papier un peu gros
Une troupe de vendange qui a un grain
Encore faut-il s’agripper au papier et porter
Poser sur la table Le même vers La même rime
La même scandaleuse phrase déjà dite
Le cauchemar de n’être pas entendu En tête à tête
Voilà Je meurs Les autres ne seront plus seuls

-20h08-





mercredi 31 juillet 2019


-Jeu d’en train-
-mMmS-
-24/07/2019-


Jeûner User Irradier Lâcher Laisser
Eteindre et Tomates Pourtant tout va
Tomber sur un Jeune un Urgentiste
Pour une Illusion une Lettre un Lieu
Et encore une érudition Joyeuse
Pourquoi pas Usagée ou alors Illisible
Semblant Lente et Libre Éternelle
Ou bien Tremblante Tonitruante et totale
C’est la première d’une longue série
Chérie d’une seule envie Rajeunir
Quand le temps laisse couler le rouge
Le thermomètre ne renonce à s’élever
Un jour comme Aujourd’hui Ça parle
Le thermo-ventilateur arrive à l’illusion
Le frais par tant de temps de chaleur
Comique Le usé de mon stylo s’élance
Tout le monde parle son groupe de mots
Il te manque un nom en Ironiser du toit
Chacun lâche verbe nom et objet
Dans la recherche du rien d’un possible


-19h15-






































-Un Calpège -
-mMmS-
-24/07/2019-


Les pieds dedans
Camoufle tes tuyaux
Sous les cendres

Orteils découpés
Autour de la lune
Dans l’ombre

Lève la tête
Oublie les extrêmes
Laisse ressentir

Écoutilles vives
Oreilles lacérées de vie
Et d’équilibre

Il avance
Il est remonté comme un calpège
Comme sur un vélo

-20h20-







































-Commencer par partir-
-mMmS-
-24/07/2019-


Partir en d’autre lieu Pour irriguer les sens
Plonger dans le texte d’à côté Et uriner
Tout le monde le dit Dans un hululement
Partir dans d’autres mots Pour en arriver là
Sans doute Tout le contraire de voyage
Planisphère Au bord de la table rase
Le doigt collé à la langue du pays
Le regard lointain Au retour d’un horizon
Commencer par les verbes Lâcher l’illusion
Continuer par une impossible croisade à pied
Autour du plateau de la table de basset
Faire en retour A rebours Sans recours
Lâcher les chiens Des rêves inassouvis
Concocter des croyances Au lance-flammes
Je m’assoie Je regarde Passer la terre
Elle tourne Autour de son bras oblique
Comme le doigt Sur le plan de la ville
C’est ici A l’angle de la vie J’y vois clair
La nuit est tombée De l’autre côté de la lumière
Et partir Tu me fatigue Je m’en vais nulle part


-19h28-









































-A chaque anniversaire-
-mMmS-
-24/07/2019-


Cette année n’était pas aussi particulière
Sans parler Pour sûr De cette journée-là
Sans ailes Il ne se serait pas envoler
Sans pied Cela n’aurait rimer à rien
Sans verre d’or doré Ici le vent dort
La montagne Sans son vers dans la terre
Les feuilles élancées Sous le vent tard
Même plus tôt cela ne se faisait pas
Ecrit Sans rien lire Laisser la feuille seule
La feuille par terre Et les autres aux branches
Comme une journée particulière par an
Il ne s’est rien passé Même pas la plus
Elle revenait tous les ans Je l’attendais
Elle ne disait rien Elle passait en silence
Sans se faire alerter Sans même exister
Une feuille D’un arbre Dans la montagne
Elle était là Parmi les autres Sans soif
Elle était différente Mais en quoi exactement
Tu étais née Ce jour-là Mais je ne savais pas lequel


-19h49-



-Tout prêt dans ta chaleur-
-mMmS-
-23/07/2019-


Record absolu Mon amour
Tes doigts piano coulent à ma main
Revois ta robe Au vent Si verte
Parfume mes soupirs de tes odeurs
Une épice douce comme la brume
Une miette de sucrée Entre mes lèvres
Naseaux d’oiseaux Vole ton suc
Quand je m’écarte de ta peau
Je voyage encore dans ton air doux
Dans les herbes de montagne séchée
Dans l’orage de mon tempérament acide
Dans le bras levé Au bout de ton doigt
Tes épaule servent le goutte à goutte
Tes cheveux de tes oreilles suintent
Tes pluies de la chaleur impossible
Si mon nez Au-delà de tous mes yeux
Reconnaissent A l’aveugle Tes senteurs
Tes rumeurs de croiser l’ange parfumé
Avec l’humeur joyeux De notre tout Du soleil


-16h50-









































-Invocation du pire (début)-
-mMmS-
-23/07/2019-


Invoque-moi Le début de mes rêves
Il reste en retard Il n’y a pas d’orage
Il me revient un enfant de ton âge
Toi Fillette jolie Aux boucles dorées
Toi Richesse de l’enfance D’un autre moment
Toi Petitette De rince doigt que je vois
Toi Courage déplacé sans réalité
Ecoute Ce que j’ai à te pire que tout
Laisse mon silence falsifier le vide
Remplis-toi de larmes des nuages
Suaves croustillons de coule-beurre
Carnages Fourmis et Brontosaures
Brindilles cassées Sous les pieds
Coniques sphères de la laide prière
Toi Sur tes danses explosées de paix
Concaves environs de la grande beauté
Calmes moments de la mère posée
Boite de pendules Sans ficelle belle
Toi Je pose mes oreillers Hors du lit
Je lie Avec mon cœur La peur de la terre sèche

-17h19-
































-Invocation du rire (fin)-
-mMmS-
-23/07/2019-


J’ai lu dans tes rires Éblouissants de deux
J’essaie de me réveiller en pleine santé
Invoque-moi Le moment du sommeil
Pluie verte Glacée en plaine Chahutée
En colline horizontale Je meus
Évoque-moi de rose De roses si blanches
Des nuages Des moutons Et des biches
Des fourmis à une goutte Étinceler de deux
Invoque aussi à tous Le roucoule roux
La torpeur échappée de cet évidement
La fadeur de poser mon prendre de Toi
Va Orage Viens Ouragan de ta rougeur
Ici La vie La pluie L’herbe rase Et le temps
Ici Posée sur le caillou de ta robe verte
Ici aussi Tu exagères Avec toutes tes larmes
Je sais que tu as trop chaud Et que le champ
Tu voudrais chanter Et me réveiller de rire
Mais je t’attends Plein de ton odeur
Je te vis totalement dans mon corps chaud
Et par la pluie En nous Partageons en invocations

-17h29-






-De poèmes à poésie (début)-
-mMmS-
-23/07/2019-


Poème Poésie Paroles de tous les quand
Partages poétiques Dans les ondes
Polissons vous n’êtes que la pluie
Irriguons nos lointaines rondeurs
A force de marcher entre nos deux oreilles
A force d’écrits et de gueulardes vies
A la violence de tous les écarts sur le monde
Laisse tomber tes lettres et tes soupirs
Ne te réveille pas Commence avec rien
Enfonce dans ton ventre L’allume-nuit
Courrouce de ta respiration Tes soupirs
Toi que je regarde A travers les mille heures
Que je m’approche En silence nuageux
Que vais-je pouvoir te lire dans les vœux
De quand reviennent mes pas bruyants
Avec qui vas-tu surprendre Mes larmes
Obligé de m’écarter Pour ne pas te casser
Obligé de fermer L’œil de l’œil Pour aimer
Toi Racine de mes rêves rouge comme la pluie
Invoque en moi Toutes les teintes de l’évocation

-17h54-




-Poèmes sur poésie (fin)-
-mMmS-
-23/07/2019-


De poèmes à Poésie A quand le tout
La feuille blanche est mouillée de fruit
De la fleur des nuages Croisée de là-haut
Évoque-moi un regard sur la tendre pluie
Celle bienvenue A mon esprit séché
Sec comme les aisselles odorifères et fières
Comme ta cuisse lasse et lascive et vide
Comme un lendemain D’où l’on ne connaît rien
Invoque Hors de la chaleur de ton cœur
Ta peau ruisselle de phrases alambiquées
De l’alcool évadé Réparti sur la pierre
Dans la terre Dans le fiel Dans la boue
Trouve tous les à demain dans tes mains
Oublie Que dans l’autre hier Tous étaient
Refermer Pour laisser la pluie s’écouler
Ralentir Pour mieux encore s’échapper
Pour trouver sur ton bas Ta cuisse douce
Et en levant les yeux Voir tes propres yeux
Les racines épanouies Par un reste de pluie
Enfin je vois Je m’éveille Je respire Je vis
Je te vois Fillette Tu es le cœur de la poésie de la pluie

-18h05-




-Pot et Cie-
-mMmS-
-23/07/2019-


Esseulé
En semble à quoi
En cœur

Vaporise
La pluie y arrive
Des odeurs

Des croûtes
Le sang coule encore
Asséché

Tiens Prends
Chacun donne des maux
Et ça guérit

Ça aguerrit
S’en sortir Du rêve
Du plaisir

-18h35-


samedi 29 juin 2019


A priori
25/06/2019

Fondue avec tous les restes d’à priori
Les siens de presque chien si fidèle
Les nôtres de plus que fins Chat en tous lieux
Carotide gonflée par tous les réservoirs
Pensées N’exagérez plus le petit monde
La pluie du va-t’en guerre Sale et perdue
La nuit Ne poussez plus mon ridicule des lampadaires
Aux tréfonds de mon orgueil de tous croire
Au teint jaune des réponses vraies foncées
Ne salace pas Ne diverge plus Creuse
Ecoute le rire du temps déplacé de l’avenir
Il est déjà parti Il a déjà réussi son crédo
Et dans les pages jetées là Se désorganise
Pour revenir en printemps sans commentaire
Dans les lignes courbes Monter des cendres
Sur les feuilles à une page Et il reste
Tous les restes sont mes ridules d’agonie
Sur chaque blanc se crevassent les sens
Les intuitions venues du quotidien parfait
Qu’on se le lise Tous mes maux n’ont de beauté
Que la question qu’ils se posent Au-delà de mes à priori


-17H03-


 
-L'amour des grands arbres poètes-mMmS
25/06/2019

Comme le chant du vendangeur de si belles
Il l'a dit Avant de préparer l'artillerie
Empoigner le monde Avec ses virgules du temps
Entre la caresse de l'air Et le choc des émotions
Que des mots de lentilles verdies par la pluie
Que la lanterne du nomade nous donne
Elle a pointé A mon horizon Ses deux bouts
La tête levée Le cercle prêt à croquer bon
Son volume loupe Derrière ses cheveux
Caisse de raisonnement Le vent victuaille
Le piège de ses deux ventricules épais et sages
Je la regarde me tendre ses volutes de lèvres
Rougissant Comme un baiser à peler
Des zestes de son corps Loin des voisins
Dans le caniveau Où le passant jette sa canette
Soutenue par son dos droit La baleine agonise
La lanière sent le chaud de mon regard usagé
Au balcon de mon écrasante envie de frire
De dévorer les souliers de plomb De fondre
De enfin déguster A ses fenêtres Mes doigts
Ils exagèrent Et se laissent porter en drame
Par le souvenir lissé de son rhume de poitine

-17h33-

 

 

 

 

Les arbres des grandes amours poètes
-mMmS-
25/06/2019

Dans les agressions
Je me dresse en pélican
De mes vifs désirs

Dans la multitude
Dans les outrageuses pointes
Encore sages

En poitrine ficelle
Dentelle de rivière douce
En transparence

Je me redresse
Enfile mes yeux dans les anneaux
Caresse de choc

Et tu te retournes
M'embrasses de voir en nous
Le colosse de ta sensibilité

-17h41-





vendredi 31 mai 2019


-Page sur mur-
-10/05/2019

Ce n'est pas une page blanche La feuille
La feuille de feuilles Roussies par ses bruits
Chacun gratte sur son libre livre long
Et que va nous dire Madeleine en soi
Tracer des rides de tendres mots chacun
Former des herbes aux parfums si sonores
Écouter les ombres s’effilocher du soir
Et Ça se tape Les touches carrés sombrent
Dans des explications de volubiles
Et des caches papier et des lâches folies
Et si Edgar avait dépassé en quelques sons
Le rond imaginaire pour s'en défaire
Tout est un rien Tous poussent vers le sien
Une visite sur un mur De lueur tiède
Avec les violettes miettes Des boules d'air
Respire Vampire Suffire et L'éclater
Le ton n'est que plaisante plaisanterie
Et ce fait présent Que vous dire dessus
Et dessous La page Un cœur Sans rien savoir


-20h07-